L’irrigation des cultures maraîchères et des céréales dans la commune de M’Chedallah devient de plus en plus problématique avec la sécheresse qui profile d’ores et déjà à l’horizon. En effet, dans les différentes exploitations agricoles que compte cette localité les cultures ne reçoivent pas suffisamment d’eau au quotidien à cause de la pénurie, d’une part, et du manque de moyens afférents, d’autre part. Il fait très chaud ces derniers jours, et cela influe négativement sur l’agriculture, en ce sens que l’eau pour l’irrigation commence à redevenir insuffisante comme pour la période de sécheresse qu’a connue la région l’an dernier. La crainte des paysans va en augmentant, surtout qu’à l’horizon, les nuages ne se profilent pas pour le moment. Ce qui pourrait augurer d’une période de sécheresse avec l’approche de la saison estivale. Les surfaces emblavées dans la partie située à la sortie Est du village Raffour de l’exploitation agricole est soumise à l’irrigation par aspersion. Les épis affichent, nonobstant le manque d’eau, une certaine « forme » acceptable, et la récolte s’annonce plutôt bonne, eu égard aux pluies diluviennes qui se sont abattues le long de la saison hivernale passée. C’est ce qui pourrait sauver, in extremis, la saison agricole de cette année! Néanmoins, l’irrigation par aspersion demeure insuffisante devant de larges surfaces semées de blé lesquelles ont besoin d’eau le plus souvent, car la chaleur fait évaporer les gouttes d’eau en un laps de temps court. Sur l’autre rive de l’exploitation agricole, et précisément dans la plaine d’Oughazi, il y a ces terres plantées de pommes de terre qui bénéficient également de l’irrigation par aspersion. Les ouvriers sont contraints de transporter, à chaque fois, la canalisation d’aspersion d’une surface à l’autre pour pouvoir irriguer toute la plantation qui s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares. Ce qui demeure vraiment insuffisant, et surtout problématique. Néanmoins, ce procédé d’irrigation est devenu, de nos jours, complètement « désuet » et de plus en plus « décrié », à en croire les agronomes, lesquels privilégient plutôt l’irrigation par « le goutte-à-goutte », qui, d’une part, s’avère économique pour l’usage rationnel de l’eau d’irrigation, et d’autre part alimente continuellement et raisonnablement les cultures sans les « noyer » dans des flaques d’eau! Comme nous l’avons constaté dans ces exploitations, l’irrigation des cultures maraîchères par aspersion fait perdre, chaque jour, beaucoup d’eau, dont les coûts d’investissement sont assez conséquents, ce qui provoque, entre autres, la croissance des mauvaises herbes et la perte d’énormes quantités d’eau qui vont dans la nature sans que les différentes cultures n’en bénéficient !
Y. Samir