L’identification des auteurs de l'attentat à l'arme automatique contre un agriculteur, survenu dans la soirée de dimanche dernier à Ouled-Aïssa, a été confirmée moins de trois jours plus tard par les services locaux de sécurité.
Il s’agit de deux éléments de l’ex-Ggspc dénommés Ouadhir Abderrazak et hamlil. M, ayant rejoint le maquis, il y a moins de trois ans, en compagnie de deux autres jeunes villageois. Manœuvre de diversion ou acte de représailles, terrorisant tout propriétaire de biens pour le racketter, l’attentat a très vite mobilisé les instances sécuritaires. L’on a appris que les gendarmes chargés de l’enquête sur cet attentat ayant coûté la vie au fellah Rahli Nabil, poursuivent actuellement, dans la contrée susmentionnée, leurs investigations dans l’optique de démasquer d’autres relais de la serriate locale de l’ex-Gspc, dont l’un aurait fait le guet au moment de l’attentat de dimanche dernier, perpétré vers 21h sur le seuil du café de ce village semi-rural. Il s’agit d’une serriate de l’ancienne phalange d’El Ansar, dont trois éléments ont été capturés depuis janvier dernier, alors que deux autres, dont le dénommé Nesness, ont été dans la même période contraints à la reddition. L’exploitation des aveux soutirés à ces sanguinaires arrêtés ou repentis aura permis d’enregistrer plusieurs exploits en matière de lutte antiterroriste, à l’Est de Boumerdès, notamment l’élimination d’au moins six terroristes, et deux mois plus tard, le démantèlement de deux filières de l’ex-Gspc et la destruction systématique à trois reprises de différentes caches, avec désamorçage d’engins explosifs et récupération d’importants arsenaux de guerre. Parmi les coins sensibles régulièrement ratissés, l’on cite particulièrement le piémont de Oued Larbâa, surplombant le tronçon de la RN24, près de Sahel Boubarak, ainsi que les massifs d’Ouedjhani et Kaf-Lehmam, relevant du vaste maquis de Ghzerwal, faisant face vers le sud aux monts de Sidi Ali Bounab. Ce sont donc d’anciens fiefs des hordes islamistes armées, dont la nuisance a été chose indéniable, fortement affaiblie. Mais les groupuscules qui sévissent encore à Boumerdès et dans d’autres coins de la Kabylie, comme celui d’Ouled -Aïssa, commandé par un certain Bekkal Farid, se sont reconvertis, pour la plupart, en bandes de coupeurs de routes. Les coups brutaux qu’ils perpètrent par traîtrise sont, a-t-on constaté souvent immédiatement suivis d’incursions visant le racket des paysans et autres commerçants.
Salim.Haddou