Les maires veulent plus de prérogatives

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La coordination des présidents d’APC de la wilaya de Tizi-Ouzou revendique l’élargissement de leurs prérogatives à travers notamment la mise en place des moyens juridiques et pratiques pour l’application du code communal.

La coordination s’est réunie, hier, au siège de l’APW, afin de discuter des derniers points relatifs à la coordination nouvellement créée. Ils étaient hier une quarantaine sur les 67 présidents d’assemblées populaires communales que compte la wilaya de Tizi-Ouzou à prendre part à l’assemblée de leur coordination. La réunion fut l’occasion de statuer sur les points d’action de la nouvelle coordination, dont la réhabilitation du statut de président d’APC et l’élargissement de ses prérogatives sont des impératifs primordiaux. Ceci, à travers notamment la mise en place des moyens juridiques, techniques et pratiques pour l’application des réglementations et lois de la République. Les membres de la coordination ont ainsi souligné que défendre le statut du maire passe d’abord par la mise en application du code communal. Chose qui doit se faire avec «le concours des autorités juridiques, administratives et même sécuritaires, qui se doivent d’appliquer les lois de la république afin d’accompagner les maires dans leurs lourdes tâches», explique-t-on. Une manière pour eux de rétablir le maire dans ses droits. Ils veulent pour exemple le droit de regards dans tout ce qui est entrepris au sein de leur localité. Les intervenants trouvent ainsi anormal que le président d’une commune soit écarté des décisions relatives aux projets inscrits pour sa région. «Le maire n’est souvent contacté que pour livrer une assiette de terrain ou lever le oppositions», notifiera un des maires, intervenant pour présenter l’avant projet des objectifs tracés par la coordination. La coordination demande à l’administration d’associer le maire «davantage dans la prise de décision quant aux choix d’opérations à réaliser au niveau de sa commune, depuis leurs inscriptions jusqu’à leur réception». Dans le même sillage, il est exigé des maîtres d’ouvrages et des entreprises réalisatrices intervenant dans une municipalité de tenir informé le maire, documents à l’appui, de l’ensemble des tâches qu’ils sont censés exécuter. Et parce que nombreuses sont les assemblées populaires à Tizi-Ouzou qui vivent le conflit depuis leur installation, la coordination propose de «demander l’annulation de l’article 80 de la loi électorale qui hypothèque le fonctionnement de l’assemblée hasardeuse et occulte du P/APC, une élection où les groupes d’intérêt ou les alliances opportunistes et mercantilistes peuvent remettre en cause l’expression populaire souveraine du suffrage universel». Proposant à cet effet «l’application pure et simple du code communal dont l’article 65 stipule que le président de l’APC c’est le candidat tête de la listes majoritaire». La coordination des maires encourage aussi la coopération intercommunale en interpelant les autorités concernées afin de promulguer les textes d’application y afférents. Tous ces points et d’autres encore de cet avant projet ont été discutés pendant une bonne partie de la journée par les membres de la coordination dont la déclaration de constitution a eu lieu le 25 avril dernier.

T. Ch.

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