Le plus vieil immeuble de la localité de Larbâa Nath Irathen, implanté au niveau de la rue « Colonel Amirouche » (rue principale du chef-lieu) et qui date de l’époque coloniale, représente un véritable danger public. En effet, les fameuses décorations (arcades, plâtres, sculptures…) dignes des chefs-d’œuvre coloniaux tombent en ruine, menaçant ainsi la vie des passants, qui ne sont pas au courant pour la plus part de la fragilité de l’édifice. Un danger omni présent auquel l’Etat doit prêter attention, avant qu’un fâcheux accident ne se produise. En effet, ce vieux bâtiment langeant tout le long de la rue principale du chef-lieu, qui faisait jadis la fierté de l’ex-Fort National (actuelle Larbâa Nath Irathen), ne ressemble plus à ce qu’il était auparavant, il perd toute sa splendeur et son éclat d’antan. L’usure et le temps ont bien eu raison de lui, car depuis sa construction, il n’a bénéficié d’aucune opération de rénovation, même pas un coup de peinture. Marginaliser et laisser tomber en ruine un tel bijou, faisant partie du patrimoine historique de notre pays, fâche plus d’un. Or, depuis quelques temps, le problème ne concerne plus l’état de l’immeuble, le patrimoine, ou encore l’Histoire, l’heure est plutôt grave, car les commerçants des immeubles d’en face n’arrêtent pas de crier danger, en voyant de gros morceaux de plâtres, qui se détachent des nombreuses décorations des façades extérieures, échouer directement sur le trottoir et la chaussée de la rue principale. À maintes reprises, la catastrophe est évitée de justesse. Le dernier incident en date remonte à la semaine dernière, où un bloc de plâtre d’environ 70 kg, était tombé à quelques centimètres seulement d’un septuagénaire, qui passait par là. Cela a fait un bruit assourdissant ! Le pauvre vieux ne comprenait pas ce qu’il vient d’arriver, et ne savait pas qu’il avait frôlé la mort. Un commerçant qui avait lui aussi assisté à cette scène nous confia que ce n’est pas la première fois que ce genre d’incidents se produit. Cela fait des années que des pans de cet édifice tombaient. Pire encore, depuis quelques temps, ils ont redoublé de volume, mettant en péril toute personne empruntant ce passage. Bien entendu, l’état de cet immeuble est connu de tout le monde. Inutile de rappeler qu’il est l’un des plus vieux bâtiments construits par les colonisateurs, et qui aujourd’hui se trouve dans un état de dégradation très avancé visible même de loin. L’usure, les éléments de la nature et le laisser-aller des autorités ont fini par avoir raison de lui. La population, de son côté souhaite la prise en charge de ce monument historique le plus tôt possible, et ce, avant que l’irréparable ne se produise.
Y. Z.