Le tournage du nouveau long-métrage de Mohamed Bougaci intitulé ’’Mariage numérique’’ a commencé dans la matinée de samedi dernier, au niveau du mémorial dédié au chahid colonel Ali Mellah à Tizi-Gheniff, en présence de nombreux invités. Nous nous sommes rapprochés du réalisateur, également connu pour ses chansons comiques, qui a bien voulu répondre à nos questions.
La Dépêche de Kabylie : Pourriez-vous parler à nos lecteurs de ce nouveau long-métrage ?
M. Mohamed Bougaci : Tout d’abord, permettez-moi de remercier votre
journal La Dépêche de Kabylie qui contribue au développement de notre culture et apporte un véritable soutien à tous les artistes créateurs. Pour ce qui est du film, il s’agit d’un long métrage de près de 90 minutes qui traite d’une manière satyrique du mariage.
Le public connaît vos chansons comiques qui véhiculent des messages.
Et votre long-métrage va également dans ce sens…
Effectivement, il faut être fidèle à soi-même lorsqu’on propose un produit quel qu’il soit. Il doit être aussi de bonne qualité et c’est dans le genre comique que je me retrouve.
Vous y abordez un sujet que de nombreux films ont traité.
Qu’y apportez-vous de particulier ?
Je suppose que vous pensez en particulier à l’excellent film, tourné il y a déjà de cela plusieurs années, à savoir « Mariage par annonce ». Mais depuis, beaucoup de choses ont évolué. Nous sommes à l’ère de l’internet que les hommes et les femmes utilisent pour lier des connaissances et pour se marier.
Pouvez-vous nous résumer l’histoire du film ?
Comme tout le monde le sait, depuis quelques années, avec les problèmes du chômage et de la mal-vie, nos jeunes, garçons et filles, n’ont qu’une envie, aller sous d’autres cieux. Pour cela, il leur faut les papiers qu’ils ne peuvent acquérir qu’en contractant un mariage et c’est la pêche durant des heures et des heures, de jour comme de nuit sur la toile.
Teniez-vous à garder le secret ?
Je me contenterai de vous dire qu’il s’agit d’un jeune homme d’ici qui s’est lié avec une jeune fille, orpheline de père, qui a la double nationalité.
Nos lecteurs attendront donc patiemment la sortie du film pour en savoir plus. Mais pourrions-nous connaître le message qui se cache derrière ce film ?
C’est vrai qu’on ne propose pas une œuvre seulement pour faire rire. C’est aussi une vraie leçon de morale, de conduite et d’éducation à l’adresse d’une société en perte de repères. Nous avons une culture et un grand héritage spirituel que nous devons préserver au lieu de plonger corps et âme dans la cupidité.
Pour en revenir au financement de ce projet, pourriez-vous nous parler des problèmes que vous avez rencontrés ?
Nous avons effectivement été confrontés à plusieurs difficultés, mais le plus important est que le projet aboutisse et il ce sera le cas inchallah.
Votre mot de la fin ?
Encore une fois, je remercie la Dépêche de Kabylie pour le grand travail d’information qu’elle fait. Je tiens également à remercier le président de l’APW de Tizi-Ouzou pour son soutien, ainsi que toutes les personnes qui nous ont aidés dans la concrétisation de ce film.
Essaid Mouas