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Un volontariat pour nettoyer Louta

L’approche de la saison estivale est souvent synonyme d’éventuels départs de feu, notamment dans les villages reculés au fin fond des montagnes. À dessein de se prémunir contre ce danger imminent, un groupe de jeunes du village Louta, situé à quelques encablures du chef-lieu de la commune de Chemini, a pris l’initiative d’organiser un volontariat visant à donner un coup de ménage à leur bourgade. Saisissant cette journée du vendredi, les gens du village ont pris soin de venir massivement à cette campagne de nettoyage afin de débarrasser les rues du village des détritus et de la saleté qui y régnait. Les volontaires étaient nombreux, armés de pelles, de fourches, de faucilles… et qui se sont répartis en groupes pour mieux s’organiser. L’opération s’est faite dans un climat convivial et bon enfant, et a vu le nettoyage des abords des rues qui se sont vues débarrassées de tous les détritus qui les jonchaient. Ce grand ménage opéré par les gens du village Louta n’est pas le premier du genre. Les habitants s’impliquent souvent dans le nettoyage de leur village, car ce genre d’actions est monnaie courante dans ce patelin, et les citoyens ne ratent aucune occasion pour faire preuve de leur solidarité. Au côté des détritus, certains arbrisseaux ne se sont pas fait prier pour pousser à leurs guises, débordant ainsi sur les ruelles du village à tel point que les passants soient obligés de slalomer pour éviter les épines desdites plantes. La ronce et le figuier de barbarie sont entre autres des arbrisseaux envahissants, en sus, se trouvent en masse dans la région d’Ath Waghlis. Le débroussaillage et l’essartage sont aussi au programme du volontariat, visant à éviter tous départs de feu. Au demeurant, ces actions louables sont à encourager davantage, car elles visent avant tout à reluire l’image des bourgades, ternies par les amas d’ordures et immondices. L’insouciance et l’inconscience d’une certaine frange de la société donnent une piètre image de la Kabylie, laquelle est envahie par toutes sortes de déchets. 

«Le grand ménage ne doit guère se limiter aux simples initiatives de jeunes ou de comités de village, d’autant plus que la question de l’environnement doit être prise au sérieux, car il y va de la santé publique et de l’avenir de toute une génération», dira un jeune du village.

 Bachir Djaider

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