Les colporteurs d'eau se frottent les mains

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La saison estivale « pointe » du nez, et avec elle la lancinante et habituelle angoisse des ménages concernant la disponibilité de l’eau potable.

Certes, à chaque saison des grandes chaleurs l’eau devient une denrée rare, à cause de la baisse du niveau de la nappe phréatique. Aït R’zine est l’une de ces communes les plus mal « nanties » en matière de ressources hydriques. Déjà la rareté de l’eau se fait ressentir chez les habitants. Toutefois, cette pénurie fait paradoxalement le « bonheur » de certains transporteurs d’eau potable par moyen de citernes tractées. Ces colporteurs d’eau se frottent d’ores et déjà les mains, eu égard aux énormes bénéfices qu’ils vont pouvoir engranger durant toute la saison estivale, car la demande en eau va exploser littéralement dans toute la commune, qui accuse un manque flagrant en cette ressource. Les habitants commencent à se « débattre » et à se démener comme ils le peuvent pour combler, un tant soit peu, le déficit en eau constaté sur le réseau de l’AEP. 

De l’eau 24h sur 24 h dans cette localité relève, pour l’instant, de la chimère. La solution, ou le pis-aller à vrai dire, c’est l’achat des citernes d’eau que les colporteurs d’eau tarifient à pas moins de 1000 da le remplissage. Sur les différents axes routiers et autres pistes secondaires, l’on voit assez souvent des transporteurs tractant des citernes remplies d’eau en voie de les acheminer vers leurs destinataires. Les consommateurs stockent chez eux cette eau, payée rubis sur ongle, pour les différents besoins. Toutefois, faut-il savoir que, selon une étude, les besoins quotidiens en eau pour une personne vivant en milieu rural sont estimés, approximativement, à « 130 litres par jour » ! Ce chiffre constitue un vrai luxe pour les habitants de cette commune rurale qu’est Aït R’zine, eux qui n’ont droit qu’à une dizaine de litres par jour en moyenne ! Sur un autre registre, l’eau transportée et chèrement vendue aux consommateurs demeure toujours sujet à controverse, où le doute persiste quant à l’origine douteuse de cette eau commercialisée sans contrôle, ni respect des règles d’hygiène. Cela est constatable par le fait que le transport de l’eau « potable » s’effectue par moyen de citernes non-galvanisées et souvent insalubres. 

Dans la foulée, la pénurie de l’eau potable dans cette commune risque de compliquer, davantage, la vie à la population de la commune avec l’arrivée toute proche du mois de Ramadhan, où la consommation de l’eau ira crescendo !        

  Syphax Y.

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