Il y a quelques semaines seulement, l’oued Ouakour qui prend origine des contreforts méridionaux des chaînes montagneuses du Djurdjura coulait à flots. Aujourd’hui, ce cours d’eau, qui traverse la localité de Raffour à la sortie Est et qui est considéré comme l’un des affluents de l’oued Sahel, se trouve carrément…à sec ! Le décor a changé en un laps de temps court, et cela a laissé éberlué plus d’un. « Et dire qu’une eau limpide coulait avec un grand débit dans cet oued, il y a quelques semaines seulement, et voilà qu’il n’y subsiste pas une goutte d’eau! », s’alarme un jeune homme de la localité. En effet, comme l’a si bien dit notre interlocuteur, l’oued Ouakour s’est complètement asséché après la fonte de la neige, tombée abondamment cette année sur les monts du Djurdjura. La sécheresse n’est pas étrangère à ce « bouleversement » écologique. D’ailleurs, elle commence à sévir depuis quelques semaines déjà où durant lesquelles, aucune goutte de pluie n’est tombée ! La chaleur et l’humidité se sont accrues ces derniers temps, ce qui a fait que l’eau s’est évaporée au fur et à mesure. Le lit de l’oued offre à présent une vue sinistre, où les galets qui tapissent le lit sont comme peints d’une couche de calcaire, signe du passage de l’eau il y a belle lurette. Il n’y a pas la moindre flaque d’eau ! On dirait que la région a été balayée par un courant chaud pendant un bon bout de temps ! Dans le même sens, il se trouve que le tarissement de l’oued Ouakour n’est pas sans conséquences sur l’élevage des bovins et autres ovins. En effet, les bergers de la localité qui paissaient leur troupeaux à proximité de cette rivière, avaient l’habitude de voir s’abreuver leur bétail des eaux de ce cours d’eau limpide au demeurant, même si elles sont quelque peu polluées! Ces éleveurs se retrouvent sans eau pour leurs troupeaux.
Y. Samir