Après plus d’une saison de disette et passage à vide de la Fédération Algérienne de Karaté-do, cette dernière a repris services le 21 Mars dernier suite a l’élection de Benathmane Fatah à sa tête.
Aussitôt un programme chargé a été mis en évidence pour rattraper le temps perdu et préparé des jeunes Karatékas pour représenter l’équipe nationale lors des différents rendez-vous continentaux, arabes et internationaux. Lors du dernier championnat d’Algérie minimes qui s’est déroulé au début du mois en cours à Bouira, plus de 1000 jeunes karatékas représentant 70 clubs de 41 ligues de wilaya y ont participé sous l’œil attentif du DTN chargé de la détection des jeunes M Tarek Maiza. Comme première étape, 82 jeunes karatékas ont été présélectionnés, ce sera le réservoir de l’équipe nationale comme nous l’expliquera M. Maiza Tarek qui a bien voulu répondre à nos questions.
La Dépêche de Kabylie : quelle lecture faites-vous du dernier championnat d’Algérie minimes qui s’est déroulé les 01 et 02 Mai à Bouira ?
Maiza Tarek : Sincèrement ce fut une réussite totale, je tiens à féliciter les organisateurs, notamment la ligue de wilaya de Bouira, il y avait une participation record, plus de 1000 jeunes Karatékas de la catégorie minimes (filles et garçons), issus de 70 clubs affilés a 41 ligues de wilaya qui ont farouchement exhibé leur savoir-faire que ce soit en Kata ou en Kumité nous avons assisté à des prouesses techniques qu’on ne voit pas forcément chez les séniors.
Quelle chance pour cette discipline pour qu’elle puisse reprendre sa place dans la scène mondiale?
D’abord on commence à relancer l’esprit de la compétition, au sujet, la FAK a tracé un programme ambitieux. Ce sera une occasion pour la détection des jeunes talents en vue de la préparation de prochaines échéances sportives. Un travail de longue haleine nous attend avec des prévisions à moyen et long terme. Un jeune minime aujourd’hui deviendra sénior en quelques années. Aujourd’hui, nous avons présélectionné 82 karatékas (filles et garçons) 22 en Kata et 60 en Kumité. Ces derniers seront incessamment convoqués pour un stage de présélection qui se fera sur plusieurs étapes et critères jusqu’à sortir avec une sélection nationale qui représentera l’Algérie dans les prochaines RDV, à commencer par le championnat arabe cadets juniors et espoir de juillet prochain qui aura lieu probablement en Algérie, le championnat méditerranéen prévu en octobre 2015 en Alexandrie (Égypte), le championnat du monde (cadets, juniors et espoirs) prévu en novembre prochain à Jakarta en Indonésie, y compris le championnat du monde et JO prévus en 2020 et 2025. L’Algérie a toujours compté un excellent potentiel dans les sports de combats.
Quelles sont les équipes ou ligues de wilaya qui se sont distinguées dans le dernier championnat ?
A vrai dire, le niveau était pratiquement équilibré entre les ligues d’Annaba, Saida, Sétif, Oran, Batna, Bouira et un degré plus la ligue d’Alger. Mais le problème ne se pose pas sur cet angle, mais dans la continuité et la stabilité. On compte aujourd’hui plusieurs pratiquants dans les petites catégories, mais la plupart quitte le karaté à cause de leur scolarité déplacement, études, travail etc… d’autres, une fois atteint la catégorie senior rejoignent une des équipes de la capitale à cause des moyens, ou encore approximation avec le lieu d’études.
Y a-t-il justement un programme pour permettre une certaine pérennité et stabilité ?
Il faut dire que les aides octroyées aux clubs sont dérisoires pour assurer une stabilité et continuité dans la formation. Néanmoins, aujourd’hui, force est de constater que tout se fait de manière pour régler ce quiproquo. A commencer par le Ministère des Sports qui compte aider les clubs formateurs dans leur politique de formation en les dotant de moyens matériels et encadrement qualifiés. Ce sera une excellente chose.
Entretien réaliser par A .M’hena