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Maâmar Sayah tire sa révérence

Indéniablement, c’est une partie précieuse de la mémoire de l’administration des forêts de la wilaya de Bouira qui disparaît avec la mort, dans la nuit du jeudi à vendredi, de Maâmar Sayah, suite à une longue maladie. Il était âgé de 77 ans. Sorti en retraite en 1998, Si Maâmar était l’un des piliers de l’administration forestière de la wilaya de Bouira qui lui ont donné un prolongement sur la base de l’organisation telle qu’elle est héritée de l’administration française. Ayant fait ses études de technicien dans le domaine de la foresterie dans l’école de Revigo (actuel Bouguerra), il rejoint l’administration des forêts à la fin des années 1960 dans la région d’Aumale (actuel Sour El Ghozlane). Le territoire de cette région, qui relevait à l’époque de la wilaya du Titteri, s’étendait de la frontière avec Bordj Bou Arréridj (commune de Mesdour) jusqu’à l’actuelle wilaya de Blida (Hammam Melouane). Vaste et disposant d’un patrimoine forestier d’une grande richesse, ce territoire était sous la protection des gardes forestiers qui ont continué une mission dont les éléments fondateurs remontent au milieu du 19e siècle, avec l’établissement du cadastre forestier. Établi à Tablat, Aumale, puis à El Hachimia (ex-La Baraque), Maâmar Sayah aura contribué pendant plus de trente ans, à protéger et à gérer le patrimoine forestier de la partie Sud de la wilaya de Bouira. Il fait partie d’une génération qui a un sens élevé de la responsabilité de l’amour du métier et de la discipline. Il a tout fait pour protéger le patrimoine forestier des incendies, des défrichements et des occupations illicites. Les jeunes cadres et agents recrutés au cours de ces dernières années par la conservation des forêts ont là devant eux, un exemple de bravoure, d’abnégation et de ressourcement duquel il est indispensable de s’inspirer. Pour l’avoir côtoyé pendant 26 ans, je garde de lui cette image du forestier algérien modèle dont il faut saluer la mémoire. Repose en paix, Si Maâmar!

Amar Naït Messaoud

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