Dans l'attente du verdict

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La reprise du procès DGSN/ABM est prévue pour aujourd’hui dimanche, après les audiences qui se sont déroulées mercredi et jeudi derniers, à la chambre correctionnelle, près la cour de Boumerdès. Appelé à la barre dès le début des assises, mercredi dernier, le principal accusé Chouaib Oultache, ex-chef de l’unité aérienne de la DGSN, a rejeté tous les chefs d’inculpation retenus contre lui et les autres prévenus. «Nous clamons note innocence car nous n’avons guère dépassé nos prérogatives, dans le cadre de notre mission et pour servir notre pays». Se défendant contre l’accusation de passation douteuse d’un marché avec l’entreprise ABM par le biais de son gendre, le prévenu a expliqué que le marché en question concernant l’acquisition de 2300 consommables informatiques, confiée à l’entreprise sus mentionnée était en conformité avec le cahier des charges, la carte technique et l’attestation des garanties nécessaires par le distributeur concerné. «Il n’y a point eu de transaction douteuse, puisque celle-ci s’était effectuée avec l’accord de la direction générale de la sûreté nationale, sachant que le matériel acheté est de meilleure qualité», a-t-il soutenu. Répondant au juge qui cherchait à savoir pourquoi il présidait, au moment des faits, la commission de modernisation de l’unité aérienne de la DGSN, le prévenu dira qu’il a été «désigné verbalement pour l’accomplissement d’une telle mission par l’ex-DG de cette structure étatique de sécurité», ajoutant qu’il avait auparavant effectué plus d’une centaines de marchés, sans aucune infraction aux lois en vigueur. Appelé à la barre, le lendemain jeudi, concernant principalement l’achat de 10 000 onduleurs pour un montant de 115 millions de DA, l’adjoint du P.DG d’ABM, Toufik Sador, qui n’est autre que le gendre de Chouaib Oultache et qui a purgé une peine de quatre ans de réclusion pour dilapidation de deniers publics et abus de pouvoir, dira qu’il n’était pas «opérationnel au moment de la signature du contrat, et ce à la suite du décès de son père». Egalement entendu, un autre mis en cause, Dilmi Youcef, ayant lui aussi purgé quatre ans de prison, principalement pour  »dilapidation de biens publics, concernant l’achat de gré à gré de cartouches d’imprimantes pour un montant de 40 millions de Da et de signature de PV antidatés en 2007, celui-ci clamera son innocence et niera en bloc les faits qui lui sont reprochés. «J’ai passé injustement quatre années en prison et je sais de quoi je parle, puisque j’ai fait mes études en droit et sciences juridiques, au terme desquelles j’étais classé major de promo», dira-t-il.

Salim.Haddou

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