L’EPH renforce ses effectifs

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L’hôpital de M’Chedallah qui connaissait un manque en personnel médical, durement ressenti par les malades (voir notre article du 16/05/2015), vient de bénéficier de l’affectation d’une nouvelle vague de spécialistes en médecine au niveau des services les plus sensibles et les plus sollicités par les citoyens. 

Aussi, c’est avec un grand soulagement que la population locale a appris l’arrivée de deux gynécologues pour épauler leur unique confrère au niveau de la maternité dont les capacités des prestations de services sont largement dépassées par le nombre de patientes qui défilent H24, d’où l’incontournable recours à des évacuations vers d’autres centres hospitaliers hors région ou l’orientation vers des cliniques privées, notamment pour les accouchements difficiles ou les césariennes. Une autre arrivée et pas des moindres a été aussi enregistrée : il s’agit de celle d’un hématologue. Cette spécialité rare consiste en le dépistage précoce des infrastructures et maladies cardiaques ; elle était inexistante dans cet hôpital et même dans toute la région jusque-là. Dans cette nouvelle vague des affectations de spécialistes figurent aussi pas moins de 03 psychiatres, un chirurgien généraliste et un immunologue. Reste à espérer le renforcement par des anesthésistes et réanimateurs dont le nombre se réduit à un seul médecin pour chacune des deux spécialités. Il convient de rappeler que le bloc opératoire tournait, par le passé avec une équipe de 09 chirurgiens dans diverses spécialités, mais a commencé à enregistrer une baisse sensible et un recul net en matière des prestations de service et de malades pris en charge au niveau du bloc opératoire à cause de l’instabilité de ces chirurgiens depuis le début de l’année. Un cas récemment évoqué dans ces mêmes colonnes au même titre que l’acquisition par le même service d’une coloscopie depuis une année, mais malheureusement non mise en service par manque d’un spécialiste manipulateur mais aussi la non dotation de bouteilles de CO2 pour son fonctionnement. Un autre manque flagrant de radiologues est constaté aussi pour la manipulation de l’échographie, à l’arrêt depuis une année, soit depuis le départ de celui qui y a été affecté. Une aberration sur laquelle doivent se pencher les gestionnaires de ce secteur pour éviter la stagnation prolongée de ces appareils fort coûteux et d’une précieuse utilité pour l’amélioration des prestations de service du bloc opératoire.

Un lot d’équipements réceptionné

L’arrivée de cette nouvelle équipe médicale a été accompagnée par l’acquisition d’un lot d’équipements sanitaires sur fonds du budget de fonctionnement au titre de l’exercice 2015, dans lequel figure un mini-automate d’immunologie, pour le diagnostic précoce des odeurs et infarctus, 05 seringues électriques ( à réglage cardiogramme), 02 divans électriques au profit du service d’hémodialyse, 02 chariots d’anesthésie et enfin un lot de consommables et divers accessoires médicaux pour une bagatelle de 300 millions de centimes. Cela en parallèle au renouvèlement de la literie par l’acquisition de 90 matelas orthopédiques. 

Le responsable chargé des équipements fera part de la commande d’un CPAP, un équipement pour le traitement de l’apnée du sommeil chez les nouveaux nés, celle d’un générateur des dialyses car les 09 existants sont insuffisants, d’où le projet d’ouverture d’une 3ème position dans ce service pour atteindre les capacités d’accueil de 42 malades, alors qu’elles sont de l’ordre de 29 patients seulement à l’heure actuelle. 

Rappelons enfin que cet hôpital de 90 lits est l’un des plus anciens de la wilaya de Bouira, mis en service dans les années 1920 par les français. Malgré son extension et l’ouverture de plusieurs services, tels la maternité la pédiatrie et le bloc opératoire, il reste toujours dépassé car ne pouvant prendre en charge toute la population de ladite circonscription, dont les compétences territoriales s’étendent sur deux daïras : M’chedallah et Bechloul, ayant une importante concentration démographique qui frôle les 150 000 âmes. 

Pour cela, un projet de réalisation d’un nouveau hôpital de 120 lits à Vou-Aklane, en périphérie de la nouvelle ville de M’Chedallah a été lancé depuis une années, mais dont les travaux qui sont toujours au stade des terrassements patinent. Le renforcement de ce projet en moyens humains et matériels s’impose pour sa livraison dans les délais, afin de mettre fin rapidement à la surcharge de celui existant et la quotidienne valse des évacuations vers d’autres centres hospitaliers.

Oulaid Soualah

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