Une lueur d’espoir semble germer pour les inadaptés mentaux de la localité de Larbâa Nath Irathen, et ce, par la création d’une association qui prendra en charge cette frange de la société qui, jusque-là est marginalisée et laissée à son sort. Malgré que l’Etat ait instauré la fameuse loi de 1% afin de permettre l’insertion de cette catégorie de personnes dans le monde du travail, néanmoins, les entreprises ne semblent pas prêtes de l’appliquer. Et c’est dans ce sens que l’association sociale d’aide à l’insertion socioprofessionnelle de personnes souffrant d’handicap mental a été fondée. Son but consiste à former et à accompagner les inadaptés mentaux de plus de 17 ans afin de s’impliquer dans le monde du travail. En effet, après seulement une année d’existence, l’association suscitée a pu prendre sous son aile 15 jeunes (inadaptés) pour les former et les aider à travailler, sans difficultés. Le premier responsable de l’association en question, à savoir Mr Meradi, nous dira à ce sujet : « la création d’un centre C.A.T. est un projet de longue date. Il constitue une suite logique pour le centre d’inadaptés mentaux créé en 2010 et qui prend en charge, seulement, les enfants de moins de 16 ans. Car faute d’espace, ceux âgés de plus de 16 ans sont malheureusement contraints de quitter le centre. Cette association fraîchement créée leur donnera une lueur d’espoir, ils y trouveront assistance et affection. Dans le souci de répondre à leurs besoins, nous avons créé des ateliers adaptés aux différents cas, c’est-à-dire selon l’handicap et les capacités de l’handicapé. Nos ateliers sont simples : cuisine, couture, aménagement, mais aussi des espaces de poteries ; en s’exerçant, ces personnes se rendront compte de leur utilité. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons atteint notre objectif, qui consiste à permettre à ces personnes de suivre une formation, cela malgré les obstacles que nous avons rencontrés au début ». Et d’enchaîner :
« Deux chefs d’entreprises nous ont encouragés après s’être rapprochés de notre association, et nous ont donné des promesses de travail. Cela, faut-il le dire, est très encourageant. Néanmoins, nous nous trouvons confrontés au souci du local, car nous sommes hébergés temporairement par un bienfaiteur, au niveau de la cité du 05 juillet appelée communément la cité fantômes. Pourtant, ce n’est pas les espaces qui manquent au niveau de la localité pour installer définitivement le siège de cette association et mettre fin à cette contrainte majeure. Nous citerons à titre d’exemple l’ancienne UDS qui tombe en ruine. Cette structure peut régler ce problème de local d’une manière définitive ». De son côté la population locale salue vivement le travail qu’effectuent les membres fondateurs de l’association, lesquels se sont battus jusqu’au bout pour mettre sur pied cette association, qui aidera les inadaptés mentaux à sortir de leur « coquille » et mener une vie plus au moins normale.
Y.Z.
