«Il est temps de procéder à une évaluation de la réforme de l’enseignement supérieur en vue de cerner les dysfonctionnements générés par celles-ci ». Cette annonce a été faite hier matin par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Tahar Hadjar, au forum de la radio nationale. Dix ans après son application, le ministre estime que le système d’enseignement Licence-Master-Doctorat (LMD) devrait faire l’objet d’une évaluation, pour «dégager les points positifs et négatifs» en vue d’apporter des corrections et des améliorations à chaque fois que le besoin se fait sentir. S’exprimant sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale, le ministre fera savoir que « toutes les conditions tant pédagogiques que sociales étaient réunies pour accueillir les nouveaux bacheliers ». Il a souligné que des mesures ont été prises pour garantir la réussite de la prochaine rentrée universitaire, pour ce qui est de l’aspect pédagogique. Les infrastructures réceptionnées sur tout le territoire national ont permis d’augmenter le nombre de places pédagogiques physiques de 80 000, portant ainsi la capacité de tout le secteur à 1 400 000 places pédagogiques. Au plan de l’hébergement, le premier responsable de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique a annoncé la réception de 50 000 nouveaux lits. Le ministre de tutelle a, par la suite, annoncé le recrutement de 2 700 nouveaux enseignants universitaires, portant ainsi le nombre d’enseignants universitaires, tous niveaux confondus, à 54 000, dont 18 000 sont titulaires d’un doctorat. « Ce nombre répond aux normes appliquées dans les autres universités de par le monde», s’est félicité le ministre de tutelle. Sur un autre sujet, le ministre fera savoir qu’une réunion avec les représentants des centres de recherche aura lieu prochainement en vue de débattre du projet de la loi de l’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique. Cette loi de l’orientation, assure-t-il, permettra la pérennité et la continuité de la recherche, contrairement à l’ancienne loi limitant la durée de la recherche et son financement à cinq ans». Par ailleurs, les laboratoires de recherche scientifique, signale-t-il, comptent actuellement 24 000 chercheurs titulaires d’un doctorat, alors qu’un nombre important d’étudiants en master compte rejoindre prochainement ces laboratoires de recherche. En outre, le premier responsable du secteur a expliqué que le Conseil national d’évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique, installé récemment, concerne tous les secteurs. Ce conseil national qui englobe en son sein des chercheurs et enseignants universitaire, sera chargé de l’évaluation stratégique et du suivi des mécanismes d’évaluation de la politique nationale de recherche scientifique et du développement technologique. Sur un autre volet, et dans le but d’améliorer les conditions de vie des étudiants dans les cités universitaires, M. Hadjar a fait savoir que le ministère a procédé à la création d’une nouvelle direction chargée de l’amélioration des conditions de vie des étudiants.
L.O.Challal