Certes, la commune de Tazmalt ne passe pas pour être leader en matière de céréaliculture, mais il n'en demeure pas moins que cette filière revêt une grande importance dans cette localité, où les terrains agricoles sont dominés par les plaines, ce qui est un facteur important pour son développement.
Dans l’exploitation agricole située à la sortie Est de Tazmalt, au lieu-dit Tavlazt, de larges surfaces de terres sont emblavées, cette année, de blé. La moisson n’est pas encore intervenue. Néanmoins, et fait curieux, les épis affichent un aspect plutôt « rachitique » et malingre! La hauteur des épis n’excède pas les 60 cm au plus, ce qui signifie que la culture est mauvaise et que la récolte s’annonce des plus décevantes! Ce n’est pas parce que la céréaliculture ne réussit pas dans ces terres, occupées jadis par des vétérans romains qui y plantèrent du vignoble et semèrent les céréales, mais c’est plutôt dû au manque d’eau et à la pluviométrie qui a manqué durant les mois de mars et avril derniers, durant lesquels les céréales amorcent la fin de leur croissance. Par ailleurs, la solution de rechange qui consiste en l’irrigation par moyen d’aspersion n’a pas pour autant réussi à remonter le déficit en croissance qu’accusent visiblement les épis. Avec, seulement, une longue conduite qui asperge quotidiennement ces terres, les surfaces emblavées ne reçoivent pas suffisamment d’eau. La sécheresse qui pointe d’ores et déjà du nez et l’élévation de la température ont fait que toutes les pluies qui se sont abattues durant l’hiver dernier n’auront presque servis qu’à faire « émerger » les épis du sol. Les pluies « d’accompagnement » pour la croissance des épis ont « fait » défection, d’où cette croissance médiocre du blé à Tavlazt, qui fut à une époque lointaine propriété de colons romains, qui lui donnèrent le nom de « Tablaztensis » ! Accosté pour avoir son avis, un paysan travaillant dans cette exploitation impute cette situation à la sécheresse qui est intervenue ces derniers mois. « Les épis grandissent mal à cause du manque d’eau. La sécheresse a fini par freiner leur croissance. La récolte s’annonce très médiocre cette année, contrairement aux ans précédents! », prévoit-il.
Syphax Y.

