Le village Ath Yevrahim, situé sur les hauteurs du chef-lieu communal de M'Chedallah, est en proie à un sous-développement qui ne dit pas son nom ! Peuplé d'environ 6 000 habitants, ce village rustique, qui garde jalousement les traditions ancestrales, accuse beaucoup de déficits surtout en matière d'aménagement urbain
Même s’il connaît une certaine urbanisation à la faveur surtout de l’aide à l’habitat rural, Ath Yevrahim « stagne », en revanche, dans d’autres secteurs. La route qui y mène est sinueuse et dégradée. Il est, par conséquent, difficile aux automobilistes de rouler en toute quiétude sur un asphalte cabossé et jalonné de nids-de-poule. Néanmoins, selon une source, l’APC de M’Chedallah compte prendre en charge ce chemin « dans un avenir proche ». D’ailleurs, un avis de consultation a été lancé ces jours-ci, afin de sélectionner l’entreprise réalisatrice de ce projet. Concernant l’eau potable, ce point demeure crucial dans la vie des citoyens. Des habitants de ce village rencontrés récemment nous ont assuré que l’alimentation en eau potable dans leur village « enregistre des perturbations chroniques! ». Les habitants se rabattent le plus souvent sur les citernes tractées qu’ils payent 1 000 da le remplissage. En ce qui concerne l’alimentation en électricité celle-ci a, aussi, son lot de remontrances. Des habitations nouvelles pour la plupart ne sont pas encore raccordées au réseau électrique. Les propriétaires se voient obligés de recourir, à leur corps défendant, au système D en « empruntant » un câble de chez le voisin. « Mais jusqu’à quand? », s’interroge l’un de nos interlocuteurs. Les jeunes d’Ath Yevrahim déchantent à l’idée de rester vivre dans leur village, car, à leur sens, leur patelin est devenu « invivable ». Ils quittent de bon matin Ath Yevrahim pour se rendre au chef-lieu, là où il y a les lieux de distraction comme les cybercafés, la piscine semi-olympique, le centre culturel, etc. Le village se vide, presque, de ses enfants le temps d’une journée. Ces derniers le retrouvent, le soir venant, fatigués après une journée de durs labeurs pour les travailleurs et les élèves en particulier.
Y. Samir