De promesse en promesse, les habitants du village Ahnif, chef-lieu de commune, n’ont rien vu venir de concret. Cela concerne, entre autres projets annoncés à maintes fois, la passerelle que la population réclame, à cor et à cri, depuis belle lurette. En effet, comme il est connu, la localité d’Ahnif, appelée autrefois « la gare de Maillot », est traversée pour les chemins de fer, qui ont scindé en deux parties ce chef-lieu. Pour aller d’une rive à l’autre, il faut immanquablement traverser les rails via la gare qui se trouve toujours fermée depuis plus d’une décennie. À côté de cette gare, il y a l’école primaire « Boubi Ali », où les élèves, tout frêles qu’ils sont, se voient contraints, chaque jour et à plusieurs reprises, de passer par la voie ferrée au risque de se faire faucher par un train qui surgirait de nulle part ! C’est cela le constat amer que l’on a fait depuis des années. Les habitants sont vraiment las de tirer, à chaque fois, la sonnette d’alarme, laquelle ne retentit, apparemment, pas dans les « oreilles » des pouvoirs publics! « Nous interpellons les autorités pour la énième fois afin de s’empresser à installer une passerelle avant qu’un événement fâcheux ne se produise! Nous sommes las de traverser, la peur au ventre, ces rails. Nos enfants sont encore inconscients et peuvent faire les frais de la bêtise des adultes. À bon entendeur! », se rebiffe un citoyen de la localité à qui nous avons demandé son avis à ce sujet. Pour toute réponse à ce problème soulevé les habitants d’Ahnif ont été « gavés » de promesses surtout par la wilaya, laquelle, à chaque fois, leur promet de régler, définitivement, cet épineux problème qui peut attenter à leur vie. Il y a peut-être un point très crucial qu’il faudrait soulever, et qui concerne l’autorail qui fait deux navettes entre Alger et Béjaïa en passant pas la gare d’Ahnif. Ce train rapide est sournoisement silencieux et ne fait pas trop de bruits. D’où sa dangerosité. Le conducteur doit toujours siffler à l’entrée de chaque agglomération, autrement…
Y.S.