Le marché hebdomadaire de M’Chedallah qui se tient du lundi soir au mardi de chaque semaine, ne cesse de faire parler de lui, tant les anomalies et autres incongruités qui le caractérisent sont encore tolérées et même ignorées par tout le monde. En effet, dans ce marché les compartiments réservés aux produits mis en vente sont presque inexistants. La vente des différentes marchandises se fait dans l’anarchie. L’on peut trouver par exemple, un vendeur d’habits côtoyant un autre qui vend des pièces détachées de motocyclettes… C’est dans ce sens que l’on a remarqué entre autres, cette promiscuité entre les tenants de gargotes ambulantes et le marché à bestiaux ! Eh oui, ces gargotiers n’ont pas trouvé meilleur endroit pour exercer leur activité que de le faire en plein marché à bestiaux, où se vend les ovins et les caprins et, d’un degré moindre, les bovins. Vous imaginez, alors, toutes les mauvaises odeurs et les miasmes qui emplissent les lieux, lesquels résultent des crottes des cheptels, qui sont parqués, là pour être vendus? Prendre un sandwich ou un plat devant ces gargotes stationnées dans ce marché de bétail n’est, assurément, pas une bonne chose, du moment que les règles d’hygiène, dans ce cas de figure, sont complètement bafouées et foulées au pied par cette pratique inconsciente et surtout irresponsable de la part de ces restaurateurs ambulants ! L’insalubrité des lieux ne permet guère la tenue d’une activité commerciale dont l’une des conditions primordiales consignées dans le cahier des charges se rapporte, justement, à l’hygiène des denrées alimentaires et de l’environnement immédiat ; or, force est de constater que cela n’est nullement un souci pour ces gargotiers, pour qui seul le gain rapide et facile compte à leurs yeux ! Il serait souhaitable, pour ne pas dire impératif, que les pouvoirs publics, à travers le service d’hygiène, interviennent pour mettre de l’ordre dans tout cela, car il y va de la santé du consommateur!
Y. Samir