Des chasseurs à la rescousse

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Beaucoup d'encre et de salive ont coulé depuis le sept mai dernier, quand un chacal en furie avait mordu neuf personnes dont l'une d’entre elles, B.R., un sexagénaire, a rendu l'âme après avoir passé presque un mois au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou.

Cette situation qui commençait à inquiéter les citoyens, notamment les parents d’élèves, n’a pas laissé les autorités indifférentes, surtout après que plusieurs personnes eurent improvisé un mouvement de contestation devant l’APC suite au décès de Dda Rabah. « Je peux vous dire qu’il n’y a pas un chef-lieu à travers toute la commune où il y a tant de canidés. Ils sont partout: devant les magasins, devant les écoles, et même la placette de la stèle de Matoub Lounès n’est pas épargnée. À quand l’élimination de ces chiens errants qui se prolifèrent de jour en jour? », s’interrogera ce résident de l’immeuble en face de l’annexe du CFPA. Aussi, les responsables de l’APC ont fait appel aux chasseurs qui, en une nuit, ont abattu onze bêtes. « La campagne se poursuivra le temps qu’il faut jusqu’au jour où il ne restera aucun chien errant à Tighilt Bougueni », nous confiera une source proche de cette opération. « C’est une initiative louable, mais il ne faut pas qu’elle soit sporadique. Et puis, il faut que les services concernés trouvent un moyen afin qu’il n’y ait plus d’autres chiens qui reviendraient sur les lieux », estimera un autre résident de l’immeuble jonchant l’avenue principale de ce chef-lieu. Si, de ce côté là les habitants sont en quelque sorte rassurés, il est à souligner qu’ils réclament toujours beaucoup plus de sécurité. « Il y a plus de six mois qu’on nous a promis que des solutions seront trouvées à cette problématique, en vain. Nous estimons qu’il est temps de reprendre la protestation », nous confiera un membre de l’association des commerçants et artisans de cette municipalité. Il faut rappeler qu’il n’existe aucune structure de sécurité dans cette commune, à l’exception du cantonnement de l’unité d’intervention de la gendarmerie nationale. Par ailleurs, pour le même problème, en février dernier, le chef-lieu a été entièrement paralysé à l’initiative d’un collectif de citoyens.

Amar Ouramdane 

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