Parmi les infrastructures du service public qui méritent de porter le nom de bibliothèque figure celle de la commune de Boudjima, située à 25Kms de la ville des genêts. D’une superficie de 500m2, cette structure est dotée de quatre salles de lecture pour adultes et de deux autres pour enfants, une médiathèque qui compte une dizaine d’ordinateurs et, bien sûr, un fond documentaire riche et varié de milliers de livres. Des livres offerts, pour la plus part, par l’association ‘’Un livre, Une vie’’ de France. Inaugurée le 05 juillet 2013, la bibliothèque a, déjà à son actif deux éditions du Salon du livre. Boudjima est devenue ‘’Capitale du livre’’, la première fois, en 2013. Elle récidive cette année, en organisant la deuxième édition du Salon du livre les 23 et 24 avril derniers. Une édition qui a vu la participation d’un nombre record de participants, elle était, d’après les organisateurs et invités, une rencontre grandiose. Ceci d’une part. Boudjima qui faisait partie des pionnières du mouvement associatif après l’ouverture démocratique en 1989, et qui a donné et donne encore, le plus grand nombre d’enseignants de tamazight, réconcilie, cette fois-ci, les scolarisés et par ricochet la jeune génération avec l’esprit de la lecture, en leur offrant un espace adéquat et convivial. Ainsi, la majorité des élèves de la commune fréquentent régulièrement cette structure. ‘’Les élèves et les étudiants viennent régulièrement dans notre bibliothèque. Certains viennent pour des révisions collégiales et pour la documentation, et d’autres bien évidemment pour le plaisir de lire, puisque la bibliothèque dispose de milliers de romans’’, nous dira Madame Belkacem, responsable de cette structure qui nous a raconté une anecdote de l’impact de la bibliothèque sur la population. ’’Nous avons parmi nos adhérents, un jeune repris de justice. Et depuis sa fréquentation de ce lieu, il est devenu un honnête citoyen. Il aime bouquiner, il passe régulièrement chez nous, après le travail pour prendre un livre. Il aime surtout les livres qui traitent de la psychologie’’, relate la responsable. Condamné à faire un choix entre le spectre des fléaux qui le guettent et une vie paisible et honorable à espérer, ce jeune homme opte pour les valeurs et la sagesse. Un cas à méditer ! Même si le bilan est considéré comme étant positif, Madame Belkacem déplore le manque de moyens (côté financier). Et c’est pour cette raison, justement, qu’elle envisage de créer une association dans cette structure pour pallier à ce problème. Les subventions leur seront d’un grand apport, d’après la responsable.
Hocine M.