Pour combler un déficit criard en matière de médecins et paramédicaux spécialisés, l’établissement public hospitalier de M’Chedallah vient de lancer un important programme de formation et de perfectionnement au profit des corps médical et paramédical. Nous apprenons du directeur de cette institution de santé qui nous a reçus en début de cette semaine, qu’en plus du lancement d’une formation au sein même de l’hôpital au profit de l’ensemble des médecins généralistes et d’autres médecins spécialistes en anesthésie et en réanimation, une première équipe de paramédicaux a été envoyée, depuis le début du mois en cours, pour suivre une formation au service des grands brûlés du CHU de Douéra. Cette équipe est composée de 02 agents renouvelables, elle sera prise en charge par la directrice générale et le professeur Joucdar Samir, chef du service des grands brûlés du CHU de Douéra. L’initiative a été prise après l’amère expérience vécue durant l’explosion d’une bonbonne de gaz butane à Assif Assemadh, dans la commune de M’Chedallah, durant le mois de février passé et qui a fait une vingtaine de brûlés, dont une dizaine au troisième degré. Pas moins de 05 femmes ont rendu l’âme après leur évacuation vers l’hôpital, le reste s’en est sorti avec des séquelles à vie ; d’où cette louable initiative d’avoir un personnel qualifié pour la prise en charge aux urgences, ne serait-ce que pour les premiers soins des cas de brûlures graves localement, en attendant leur transfert vers des centres spécialisés. Le même responsable qui a eu à affronter, dès sa récente prise de fonction au niveau de l’hôpital de M’Chedallah, un paralysant manque de radiologues, notamment en échographie, a décidé d’une autre formation d’une équipe de médecins généralistes et de sages-femmes au niveau de l’EPH de Zéralda, au service imagerie. Cette formation sera assurée par le docteur Achichi et l’équipe qui en bénéficiera est déjà en place. Avec la reprise de fonction après formation de ces équipes médicales et paramédicales, l’hôpital de M’Chedallah accédera sans aucun doute à une nouvelle dynamique et une nette amélioration des prestations de service. Un hôpital qui s’est fait une solide réputation à l’échelle régionale en matière de prise en charge des malades, mais qui se plaint malheureusement de quelques insuffisances notamment en personnel qualifié lesquelles se répercutent négativement sur son rendement.
Oulaid Soualah
