L’équipe de M’Kira aurait pu faire mieux que cette place de lanterne rouge, du premier au dernier match du championnat.
Engagé dans le championnat pré-honneur de wilaya de Tizi-Ouzou après une éclipse qui avait duré quatre longues années, le retour de l’Olympique de M’Kira dans la compétition était d’abord un challenge pour les nouveaux et volontaires membres du nouveau CSA qui n’admettaient pas la disparition de cette équipe qui avait conquis le cœur du public, même adverse, dans toutes les localités de la wilaya où elle avait eu à jouer. Une équipe qui pratiquait un beau jeu et était la meilleure ambassadrice des Iflissène Umellil, en s’octroyant à chaque saison le meilleur classement au fair-play. Outre le problème des finances, avec une caisse quasi vide, les nouveaux membres du CSA devaient également faire face au problème de recrutement et de sélection, d’autant qu’il n’y avait aucune relève dans les jeunes catégories. «Pour cette première année de notre retour sur la scène footballistique, nous avons jugé préférable et nécessaire de nous atteler surtout et particulièrement à la formation d’une équipe d’avenir, en attendant d’avoir des joueurs du crû. Nous avons ainsi fait appel aux services de M. Abdeslam Beldjilali, très expérimenté dans le domaine et possédant toutes les qualités pour cette mission. Néanmoins, il n’a pas pu aller au bout de celle-ci, puisqu’il a démissionné à deux journées de la fin de la phase aller, après huit défaites consécutives. Mais qu’à cela ne tienne, notre objectif essentiel, comme je l’ai dit était de constituer et de former une équipe d’avenir», nous a expliqué l’un des membres de l’association qui a souhaité garder l’anonymat. Cependant, certains joueurs n’ont pas hésité à venir à notre rencontre et n’ont pas caché leur déception quant à la place peu reluisante, bons derniers, qu’ils ont occupée durant toute la saison. «Bien que nous n’avions aucune prétention pour l’accession, il n’en demeure pas moins que l’équipe de M’Kira aurait pu faire mieux que cette place de lanterne rouge, du premier au dernier match de la compétition. Et le seul responsable de notre fiasco c’est M. Abdeslam Beldjilali qui n’a pas procédé à une sélection sérieuse des joueurs. Et c’est ainsi que des éléments qui voulaient mouiller leurs maillots pour nos couleurs se sont retrouvés marginalisés», nous ont confié ces joueurs. Ils ajouteront néanmoins que leur entraîneur actuel, Abdelkader Rahal, avait bien compris le problème et commencé à le résoudre, en lançant un tournoi de football pour dénicher des éléments aptes à être incorporés au sein de l’équipe.
Essaid Mouas