Moisson-battage, c’est parti !

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P lacée sous le signe de l’urgence à l’approche du Ramadan, la visite du wali, hier, dans trois chefs-lieux de daïras, en l’occurrence Aïn Bessem, Sour El-Ghozlane et El Hachimia, a permis à ce dernier de juger la situation régnant au niveau de ces agglomérations en matière de santé d’AEP, de gaz et de donner les instructions qui s’imposaient en vue de leur redynamisation. Ainsi, à Aïn Bessem, il a procédé à la pose de la première pierre d’un hôpital de 120. Le projet inscrit en 2012 pour un montant de plus de 960 millions de dinars et un délai de 24 mois, va permettre une meilleure couverture sanitaire. Rencontrant un groupe d’insuffisants rénaux sur les lieux qui se plaignaient de pénurie médicamenteuse, le wali a interpellé le directeur de l’hôpital à ce sujet, et promis de le prendre en charge dès qu’il serait rentré à son bureau. À Sour El Ghozlane, la visite a pris un caractère festif avec cavalcade et tout. Le coup d’envoi de la campagne moisson-battage exigeait une telle exubérance pour démarrer l’opération dans la bonne humeur. On tablait sur une production estimée à 1 700 000 quintaux. La crainte d’une année marquée par un fort stress hydrique est exclue. Notant que sur une superficie de 70 792 ha emblavée, la wilaya compte, grâce à l’aspersion au moyen de kits, un périmètre irrigué de l’ordre de 3 000 ha où le rendement moyen estimé à 28 ha pourrait doubler, voire tripler. En matière de moyens, le secteur agricole a mobilisé 276 moissonneuses batteuses, 1 713 remorques et 1 383 citernes. Le wali s’est ensuite rendu au lieu-dit Chaïnia, à la sortie Ouest d’El Hachimia, pour visiter un complexe avicole très important. Il pourrait produire 455 000 poules pondeuses par an. Classé deuxième à l’échelle nationale après Batna, il pourrait prétendre détrôner la capitale Chaouie dès qu’il atteindrait les 500 000 unités dans une seconde phase. Mais avec une production qui avoisinerait le million et demi, l’unité occuperait la première place dans le bassin méditerranéen. L’objectif final est d’exporter 80% de la production. Cette ambition est rendue possible grâce au savoir-faire du partenaire étranger associé à ce projet grandiose. De là le premier responsable s’est rendu à la sortie Est d’El Hachimia pour passer en revue deux grands projets d’AEP : le raccordement de la commune d’El Hachimia aux systèmes des transferts à partir du barrage de Koudiet Acerdoune et la réhabilitation du réseau d’AEP. Le premier, lancé il y a deux mois, pour un montant de 60 161 575,50 DA consiste en trois ouvrages de stockage pour un délai de 20 mois. Ce sont trois réservoirs, un de 500 m² et deux de 1000 chacun. Ayant buté sur des oppositions, le projet repart avec un taux d’avancement de 8%. Cet arrêt a trop influé sur le respect des délais impartis, selon l’entrepreneur. L’autre projet vise à rénover le réseau d’AEP de la commune, naguère en amiante essentiellement. La nouvelle installation en PEHD pour 11 800m et en fonte pour 3 kms alimentera prochainement 500 foyers au bas mot. Disposant d’un délai de 12 mois, il est à 75% de son taux d’achèvement. Selon l’entrepreneur réalisateur, le projet a buté un certain temps sur des oppositions, mais une fois celles-ci levées, les travaux ont repris et vont bon train. La visite s’est ensuite poursuivie avec le raccordement du village Sedara au réseau de gaz, avec encore la réalisation du projet CIM/DGSN et enfin la construction d’un nouveau siège de la mairie.

Aziz Bey

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