Ouyahia remet le RND à l’heure

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Le tout fraichement plébiscité secrétaire général par intérim du Rassemblement National Démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, est visiblement pressé de lever les doutes, équivoques et autres flous.

Ouyahia tient d’abord et avant tout à rappeler l’ancrage idéologique et politique de sa formation qui a subit quelques égarements, voire des atermoiements, ces derniers temps. Il invite tout de go le FLN d’Amar Saadani, le MPA d’Amara Benyounes et le TAJ d’Amar Ghoul à former un pole politique pour défendre le programme du président de la République, pour lequel ils ont fait campagne cote à cote ; et coordonner leur travail au sein du gouvernement, dans lequel ils sont majoritaires. Ainsi, le RND assume ses alliances et se montre disposé à les approfondir d’avantage. A côté de cela, Ahmed Ouyahia n’hésite pas à trancher dans le vif et d’une manière claire dans le débat de ces derniers temps, quant aux alternatives proposées par certains acteurs politiques. Ainsi, le nouveau secrétaire général par intérim du RND rejette la proposition du FFS quant à l’organisation d’une conférence nationale sur le consensus ; tout comme celle de la CLTD prônant «une transition démocratique». Il explique que la seule voie pour l’alternance démocratique au sein des institutions élues de la République, y compris la présidence, demeure celle des urnes ; et que seul arbitre et juge n’est autre que le peuple algérien. Pour ceux qui veulent entrer à l’APN et aux institutions élues locales, ils devront patienter jusqu’en 2017 ; et ceux qui veulent prétendre à la magistrature suprême, ils n’ont qu’à fourbir leurs armes et se préparer pour 2019, fin du 4ème mandat de Abdelaziz Bouteflika. Au sujet des présidentielles et de la succession de Bouteflika, Ouyahia a déclaré que ni le président, ni le peuple algérien ne sont des adeptes ou des promoteurs des systèmes monarchistes. Sur sa lancée, le patron du RND soutient que le frère du président, Said Bouteflika, n’avait aucune ambition présidentielle. Le défenseur de la ligne républicaine, des patriotes, des GLD et de l’ensemble des corps de sécurité a martelé d’une manière solennelle que «c’est grâce au DRS que l’Algérie a vaincu le terrorisme». Voilà qui est dit, voilà qui est assumé par ces temps de dénigrements de l’institution militaire.

Idir Benyounès

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