Les moustiques ont la peau dure

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De nombreux citoyens riverains d’Assif n’Sahel, au même titre que ceux de Vou Aklan, la nouvelle-ville de Raffour, dans la commune de M’Chedallah, ou encore ceux d’Ighrem et de la cité La gare, chef-lieu de la commune d’Ahnif, font part d’une invasion généralisée de moustiques. Les piqures de ces insectes, affirment-ils, provoquent des abcès et des cloaques accompagnés d’insupportables brulures et démangeaisons. Les quelques opérations de démoustication engagées par les services d’hygiène semblent n’être d’aucune utilité avancent ces citoyens qui exhibent des traces de piqures sur les bras ou le visage, boursouflés. Serait-ce le produit insecticide utilisé qui est inefficace ou une nouvelle espèce de moustique réfractaire à ces produits ? Telle est la question qui reste posée et qui doit être élucidée. Sur un autre volet, il convient de signaler que les plus importants foyers de ces parasites sont les rejets d’assainissement, tels celui d’Achadhoukh, à Raffour, et Tafthist, à Vou Aklan, à proximité de la ferme pilote, lâchés tous les deux dans le lit d’Assif n’Sahel, en parallèle à des dizaines d’autres de moindre importance le long des rives de cette rivière. Et ce n’est pas fini, puisque à ces rejets s’ajoutent d’incalculables dépotoirs et décharges sauvages qui constituent aussi des lieux de prolifération de toute espèce d’insectes, comme en témoignent ces nuées spectaculaires de moustiques visibles à l’œil nu qui se déplacent aux alentours de la rivière telles des colonnes de fumées avant d’infester les centres habités à la tombée de la nuit et mener la vie dure aux citoyens, notamment les nourrissons. Un traitement spécial à grande échelle par des camions épandeurs s’impose donc, comme cela a été fait en 2006 lors de l’apparition de la mouche blue Tongue qui a décimé des troupeaux entiers d’ovins, d’autant plus que même les insecticides utilisés par les citoyens eux-mêmes ont démontré leurs limites. Un cas sur lequel doivent se pencher les services de l’environnement et ceux d’hygiène, d’autant plus que les mouches et moustiques sont des vecteurs de diverses maladies telles que le paludisme et la leishmaniose entre autres.

Oulaid Soualah

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