Après une accalmie de plus de deux années où juste des actions sporadiques ont eu lieu, les communaux reprennent la protesta suite «à la sourde oreille affichée par les pouvoirs publics». Ils comptent ainsi réinvestir la rue et recourir à des mouvements de grève et marches cycliques et ce jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. En effet, dans un appel émanant de la Commission nationale du secteur des communes (CNSC), affiliée au Snapap dont nous détenons une copie, il a été décidé d’une grève de 02 jours les 15 et 16 Juin courant ponctuée d’une marche le deuxième jour qui s’ébranlera à 10h30 de l’esplanade de la Maison de la culture Taous Amrouche vers le siège de la wilaya de Béjaïa. Dans le même communiqué il est précisé que «cette action et un prélude à des rassemblements et grèves cycliques qui auront lieu après le mois de Ramadhan et ce à compter du 21 Juillet 2015 jusqu’à satisfactions totale des revendications jugées légitimes par les responsables du secteur.» Les revendications des communaux portent, entre autres, sur la rémunération des travailleurs contractuels des communes, la révision du statut particulier, le respect des libertés syndicales et le droit à la grève, rétablir dans leurs droits les syndicalistes licenciés arbitrairement, la révision du régime indemnitaire, un salaire digne et aligné au pouvoir d’achat, mettre fin à la précarité de l’emploi par l’intégration de tous les contractuels en poste, la révision du régime des allocations familiales, une augmentation de l’indemnité de femme au foyer, l’application des indemnités de prime de guichet et délégation de signature avec effet rétroactif à compter du 01/01/2008, l’application effective de l’augmentation résultant de l’abrogation de l’art 87 bis, la régularisation de la situation des ouvriers professionnels conducteurs automobiles et agents de nettoiement, prise en compte de la période d’accomplissement des obligations du service national, la nouvelle définition claire du SNMG. Aussi, les communaux se déclarent contre le nouveau code du travail et la diminution des allocations familiales, tout en dénonçant «le deux poids, deux mesures prôné par les pouvoirs publics, relatifs aux différents secteurs de la fonction publique.»
Bouras Rabah
