«Nous avons une relation exceptionnelle»

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Le Président français, François Hollande, a effectué hier une visite d'amitié et de travail en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Le chef de l’Etat français a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et de membres du gouvernement. Par la suite, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est entretenu, avec son homologue français, François Hollande. L’entretien s’est déroulé en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du ministre d’Etat, directeur de Cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb, côté algérien, et du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Laurent Fabius, côté français. «Nous avons (l’Algérie et la France) une relation exceptionnelle, qui est celle d’une amitié exigeante, mais une amitié réelle et fraternelle», a déclaré le Président Français à la presse, à son arrivée. «Nous avons beaucoup œuvré Bouteflika et moi, ces derniers mois pour rapprocher encore les deux pays et être fidèles aux engagements que nous avions pris», a-t-il ajouté. Il a précisé que cette visite, deuxième du genre en Algérie après celle de 2012, était l’occasion d’approfondir les relations bilatérales dans différents domaines. «D’abord, il ne faut rien oublier de l’Histoire, de faire ce travail de mémoire et en même temps se tourner vers l’avenir», a ajouté le Président français dans sa déclaration.

«Bientôt une usine Peugeot en Algérie»

«Cet avenir tourne autour du développement économique et du rapprochement universitaire et culturel», a-t-il dit, en insistant sur l’importance de «travailler ensemble pour la Méditerranée». D’autre part, François Hollande a salué le travail accompli par l’Algérie, notamment dans le rétablissement de la paix au Mali. «Je salue le travail qu’ont pu faire les autorités algériennes, notamment concernant la paix au Mali», a déclaré M. Hollande, soulignant le «combat commun» contre le terrorisme. A ce propos, Hollande n’a pas manqué d’exprimer sa «gratitude» au gouvernement algérien qui «a tout fait pour permettre de retrouver les auteurs de l’assassinat d’Hervé Gourdel» ressortissant français assassiné par un groupe de terroristes l’année passée dans une zone montagnarde située entre Bouira et Tizi-Ouzou. L’Algérie et la France sont animées par la même volonté de bâtir un «partenariat d’égal à égal» tourné vers le développement et vers la jeunesse, a affirmé également le Président français, François Hollande, dans une tribune publiée avant-hier dans le journal Le Quotidien d’Oran, à l’occasion de sa visite en Algérie. «Nos deux pays sont animés par la même volonté de bâtir un partenariat d’égal à égal tourné vers le développement et vers la jeunesse», a écrit M. Hollande qui a ajouté que sa visite serait l’occasion de renforcer le partenariat économique entre les deux pays en précisant que la France est le premier partenaire économique de l’Algérie. «Je rappelle que la France est le premier partenaire économique, qu’elle entend le rester et même encore développer sa présence. Il y a l’installation (en Algérie) d’entreprises importantes: Renault, Sanofi, Alston et bientôt encore Peugeot», a indiqué M. Hollande qui a précisé que l’objectif de ces entreprises est de «développer l’emploi en Algérie et en France notamment en faveur de la jeunesse algérienne».

«23 000 Algériens poursuivent aujourd’hui leurs études en France»

M. Hollande a aussi abordé la coopération bilatérale dans le domaine universitaire en évoquant l’accompagnement de la création de nombreuses écoles et centres de formation professionnelle pour permettre aux jeunes Algériens d’acquérir des compétences et de trouver un emploi. «Les obstacles qui entravaient de façon excessive la circulation des personnes ont été pour l’essentiel, levés. 23 000 Algériens poursuivent aujourd’hui leurs études en France. Des millions d’Algériens et de binationaux vivent sur notre territoire et des dizaines de milliers de Français travaillent en Algérie», a ajouté M. Hollande. «J’ai toujours eu la conviction profonde que nous sommes capables de bâtir un partenariat d’exception. C’est ce que nous allons démontrer», a-t-il poursuivi. Dans sa tribune, il a aussi évoqué sa première visite d’Etat en Algérie en 2012 et a rappelé avoir reconnu, devant les deux chambres réunies du Parlement, «les souffrances que le système colonial avait infligées au peuple algérien». De son côté le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a qualifié dans une interview accordée hier au quotidien français Le parisien, la visite de François Hollande en Algérie de «signal fort de l’excellence des relations qu’entretiennent nos deux pays». Il a souligné que «les échanges qu’il y aura durant ce voyage permettront de renforcer les liens entre l’Algérie et la France et ouvriront des perspectives nouvelles pour notre coopération. Notre vision des choses a nettement évolué. Le passionnel a laissé la place à la pression de faire mieux pour le bien de nos peuples et surtout de notre jeunesse», a affirmé M. Sellal, soulignant que «l’adoption par les deux gouvernements d’instruments juridiques, équilibrés et mutuellement bénéfiques, constitue le socle de ce partenariat rénové. Il s’agit maintenant de mettre en relation les intervenants des deux pays dans les sphères académiques et économiques et de les accompagner dans leurs projets et réalisations», a-t-il ajouté. «La volonté politique existe et les capacités matérielles et technologiques sont importantes. Donc, il y a tout lieu de penser que les perspectives de partenariats entre les deux pays sont prometteuses avec un fort potentiel», a encore souligné le Premier ministre.

A.C

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