Après plus de quinze jours de grève, les éleveurs et livreurs de lait cru de Tizi-Ouzou ont décidé de suspendre leur action.
Une décision qui a été prise, hier, par la fédération des éleveurs bovins «viande et lait» de la wilaya après les assurances qui leurs ont été accordées. C’est hier au terme d’une réunion tenue par les éleveurs à Fréha que le mot d’ordre de suspension de la grève a été donné. Une bonne nouvelle pour les consommateurs à la veille du Ramadhan mais aussi pour les éleveurs et les livreurs de la wilaya pour lesquelles l’arrêt d’activité n’a pas été si simple. Car, faut-il le rappeler, depuis le 1er juin dernier, aucune goutte de lait n’a été livrée aux literies. Une décision commune à travers laquelle le ras-le-bol des protestataires a été exprimé notamment suite au silence des autorités compétentes qui n’ont pas su répondre à leurs revendications qui portaient notamment et entre autres sur l’augmentation du prix du litre de lait mais aussi l’insuffisance de la subvention publique et la spéculation qui touche le commerce de l’aliment de bétail. Une situation qui ne manque pas de les pénaliser et d’exposer leur activité à de rudes épreuves. En échos à leur grève décrétée illimitée, les éleveurs avaient même eu recours à d’autres actions. C’est le cas de la distribution du lait de vache à travers plusieurs localités de la wilaya. À Tizi-Ouzou, au niveau de la placette de l’Hôtel de ville, des citernes de lait avaient été acheminées pour que ce produit soit offert gratuitement aux citoyens. Cette action avait même suscité la solidarité de la population. Hier et après 16 jours de grève, la fédération des éleveurs bovins de la wilaya a décidé de mettre un terme à cette action. Dans son communiqué rendu public par la fédération, les assurances reçues par cette dernière sont étalées. On cite ainsi «la considération accordée à nos principales revendications par les grandes unités de transformation Soumam et Danone Djurdjura», écrivent-ils. Les éleveurs parlent aussi de la bienveillante assurance affichée par le ministre de l’Agriculture et du développement rural. Cette dernière aurait prodigué un engagement pour une prise en charge efficace et durable de la demande des grévistes dans les meilleurs délais. Dans le même document, la fédération cite aussi «la disponibilité du PDG de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), pour agir sévèrement afin d’assainir et contrôler les circuits financiers des primes de soutient accordées par l’État à la filière lait cru». Autre assurance citée dans le document, «les recommandations et autres orientations du SG de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) favorables à un dénouement heureux de cette crise».
Tassadit Ch.

