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La sardine toujours chère

Si dans la plupart des régions, le prix de la sardine monte et descend suivant les saisons, à Aïn El Hammam, il se stabilise toujours au plus haut point. Au moment où l’on constate une sensible baisse du prix du poisson sur tous les marchés, à l’ex-Michelet, la sardine continue à se vendre à cinq cents dinars (500,00DA) le kilo, qu’il fasse beau ou que la mer soit agitée. Depuis qu’elle a été plafonnée par les vendeurs, elle ne cède pas d’un dinar. Un marchand à qui un client fait remarquer qu’un kilo de poisson est devenu l’équivalent de deux kilo de poulet, rétorque «nous, on vend de la vraie sardine». (!!) À ce prix, les clients ne se bousculent pas pour en acheter. Les acheteurs sont, pour la plupart, des gargotiers qui s’approvisionnent à des prix préférentiels. Quant à la marchandise restante, toujours emballée dans des caisses en bois non conformes aux conditions d’hygiène, faut-il le préciser, elle ne trouve preneur qu’en fin de matinée. N’arrivant pas à la liquider aux premières heures de la matinée, certains poissonniers n’hésitent pas à la «fourguer» à des personnes crédules, même après onze heures du matin, alors qu’elle a été étalée au soleil, durant plusieurs heures. Munis de bouteilles d’eau, les vendeurs ne cessent d’arroser leur marchandise pour lui donner une impression de fraicheur. Mais «ce ne sont pas ces arrosages qui pourraient épargner une intoxication alimentaire aux consommateurs», nous explique un infirmier qui a eu à recevoir dans son service, à plusieurs reprises, des personnes malades suite à la consommation de produits périmés ou avariés. L’inexistence d’une poissonnerie contraint les poissonniers à étaler leur marchandise en plein air, soumise aux aléas de la nature. Les nuages de poussière et de gaz d’échappement des véhicules de passages achèvent le travail du soleil pour en faire un produit impropre à la consommation. Les services concernés qui viennent de mettre un frein aux étalages de viandes à l’air libre, devraient faire un effort supplémentaire pour une surveillance accrue du poisson et du poulet, particulièrement en cette période de grandes chaleurs.

A.O.T.

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