Chassés de la ville depuis bien longtemps par les services de police, les cambrioleurs se rabattent sur les villages où les services de sécurité ne passent, pour ainsi dire, jamais. Une fois leur cible repérée, c’est en toute quiétude qu’ils opèrent, sachant que les rues sont quasi désertes depuis que de nombreux habitants ont déménagé vers les villes. Les villageois nous signalent régulièrement des vols par effraction, commis près de chez eux. Il faut dire que les malfaiteurs ont une bien curieuse façon de passer leurs soirées du Ramadhan. Pendant que la plupart des gens veillent au café ou en famille, eux, ils ont choisi de joindre l’utile (pour eux) au désagréable (pour leurs victimes) en tentant de dévaliser leurs voisins absents. Ainsi, à Taourirt, les habitants nous ont signalé l’intrusion de ces «hôtes» indésirables dans certaines maisons inhabitées ou laissées momentanément sans surveillance par leurs propriétaires. Selon les victimes, «hormis de menus objets sans grande valeur, les visiteurs nocturnes n’ont pas amassé le butin espéré. «Ils sont venus chercher des bijoux et de l’argent. N’ayant rien trouvé ils sont repartis comme ils étaient arrivés», nous dit un nonagénaire. Il faut dire que les cambriolages des deux dernières années ont appris aux habitants à être sur leurs gardes, ne laissant à portée de la main que des objets sans valeur. Ce qui n’absout en rien de leur méfaits, les voleurs continuent à perturber le mode de vie de paisibles citoyens.
A.O.T
