Plusieurs manques à rattraper

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La polyclinique Bachouche Mohand Seghir de Takerbust, unique établissement de santé de ce statut dans cette commune, fonctionnant sans relâche H24 avec un défilé ininterrompu de malades, accuse plusieurs insuffisances qu’il y a lieu de prendre rapidement en charge pour assurer pleinement sa mission et améliorer les prestations de service. À commencer par la radio télé thorax, un équipement des plus indispensables, à l’arrêt pour manque d’un manipulateur. Un appareil d’imagerie fort coûteux que l’usure dégrade au fil du temps. À cela s’ajoute le service de maternité lui aussi non opérationnel pour manque de personnel qualifié (gynécologue ou sage-femme). Les femmes arrivées à terme de leur grossesse sont par conséquent systématiquement transférées vers d’autres structures de santé telles celles de M’Chedallah ou Tazmalt, distantes toutes les deux d’une vingtaine de kilomètres. Cela concernant le volet fonctionnel et équipements. S’agissant de celui de l’entretien, il convient de signaler que la cour non aménagée est boueuse en hiver et poussiéreuse en été en plus d’être truffée de nids-de-poule. Un espace complètement dégradé que franchissent les malades pour y accéder à l’intérieur du service. Du coté inférieur, le mur de soutènement sur lequel a été réalisé une clôture de protection en grillage, est en partie effondrée suite à l’ouverture d’une piste d’accès par des citoyens riverains. Un cas urgent d’éboulement et mouvement du sol qu’il y a lieu de stopper sans délai, la bâtisse étant aménagée sur un terrain accidenté en pente fort accentuée, d’où le risque de la voir entraînée par ce mouvement du sol. Nous apprenons sur les lieux, lors de notre passage le jeudi passé que cette polyclinique se retrouve chaque soir plongée dans les ténèbres bien qu’elle assure la garde, et ce, à cause d’un éclairage extérieur inopérant. La dernière contrainte qui nous a été soulevée est celle du manque de sécurité. En effet, un seul agent de sécurité est affecté à ce service de jour comme de nuit. Nous apprenons que de fréquentes effractions nocturnes par des délinquants sont monnaie courante dans cette institution de santé. Le personnel, tous corps confondus, se plaint aussi du non raccordement au gaz naturel, commodité des plus indispensables dans cette région de haute montagne vu son climat extrêmement rude. Des manques et lacunes sur lesquelles doivent se pencher les gestionnaires de ce secteur.

Oulaid Soualah

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