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130 repas servis quotidiennement

Dès le premier jour de ce mois de Ramadhan, un restaurant Errahma a ouvert ses portes à El-Adjiba, plus précisément au chef-lieu de cette localité venant ainsi au secours des usagers de la RN5, des ouvriers de l’entreprise Colpa ainsi que des jeunes agriculteurs travaillant dans les champs avoisinants. La nouvelle de l’existence de ce restaurant a vite fait le tour de la région- car, pour le moment, il est l’unique du genre dans cette localité. Ainsi, plus de 130 repas chauds sont servis quotidiennement. De la zalabia jusqu’au dessert en passant par la chorba, le plat de résistance et les boissons fraiches, le passager est largement gâté par le propriétaire de ce restaurant. Ce dernier que nous avons rencontré dans son local nous a fait part des conditions dans lesquelles se déroule ce travail. «J’ai pris cette décision d’ouvrir ce restaurant pour venir en aide aux personnes qui se trouveront prises au piège à l’heure de la rupture du jeûne. C’est une première pour moi et dans toute la région d’El Adjiba, car jamais une telle initiative n’a été prise auparavant. Il faut dira que je ne m’attendais nullement à cet engouement, et le nombre des personnes qui y viennent ne cesse d’augmenter. J’ai vraiment peur de ne pouvoir aller au bout de mon projet, car les moyens dont je dispose sont limités. Cependant, en voyant tout ce monde quitter mon local rassasié tout en me remerciant, un sentiment d’encouragement prend du coup son effet en moi, cela me pousse à aller jusqu’au bout de mon projet pour satisfaire tous ces gens qui ne cessent d’afficher leur gratitude à mon égard», dira notre interlocuteur. Sur la question de connaître les raisons du découragement qui s’empare de lui aux tous débuts de l’opération, notre interlocuteur répondra : «la prise en charge de ce grand nombre de jeûneurs nécessite un budget conséquent. Mes moyens financiers, comme je vous le disais, sont réellement limités vu les prix élevés de certains produits. Franchement, j’éprouve des difficultés à m’approvisionner en viande pour mieux satisfaire tout ce beau monde que je reçois chaque soir. A aucun moment je n’ai pensé revoir mon menu, quitte à contracter des dettes auprès des bouchers». A travers cet engagement, cette âme charitable qui veut mener à bout sa mission, semble, sans trop l’afficher, être dans le besoin d’être soutenue par ses semblables et lui venir en aide à l’effet d’assurer un f’tour équilibré à toute personne étrangère à la localité se trouvant dans le territoire de celle-ci en ce mois de piété.

S. M.

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