Après les discussions, place à l’indemnisation

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Comme dans pratiquement toutes les rencontres des archs, la réunion tenue avant-hier jeudi avec les parents des martyrs et les blessés du Printemps noir a donné naissance à d’intenses débats. D’ailleurs, le petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou s’est révélé trop exigu pour contenir toute la foule qui tenait à assister aux palabres. Toutefois, la séance a été — dans son ensemble — très réussie, puisque les parties concernées par les débats du jour ont pu échanger leurs conceptions et leurs propositions concernant le sensible (et douloureux) sujet des indemnisations. Pour débuter les travaux, Belaïd Abrika, délégué de la CADC et porte-parole du “groupe des 24” s’est longuement étalé sur les fameux points “2” et “3” de la plate-forme d’El Kseur, traitant du “jugement par les tribunaux civils de tous les auteurs, ordonnateurs et commanditaires des crimes” et “l’instauration d’un statut de martyr pour chaque victime et la protection de tous les témoins”. Aussi, la réunion de ce week-end a été l’occasion d’expliquer aux présents les modalités d’application du décret présidentiel n°05-272 du 31 juillet 2005 fixant les droits des victimes et des blessés du Printemps noir (voir notre édition de mercredi dernier). Ceux qui ont eu à intervenir sur ce sujet ont tenté de situer les droits de chacun selon cette loi, tout en répondant parfois dans un immense brouhaha, aux interrogations des uns et des autres. Avant de clôturer les travaux, les organisateurs ont bien voulu consacrer cet ultime chapitre aux débats pour donner la parole aux blessés et aux parents des martyrs. Après cela, la plénière a eu à désigner les deux représentants qui siégeront dans la commission wilayale pour l’indemnisation. Le choix des présents s’est porté sur Khellaf Raâb, en tant que représentant des parents des martyrs et Itouche Youcef pour les blessés. Il est à rappeler que cette commission est également composée du wali (ou son représentant), du procureur et de deux représentants du Trésor public et de la CNAS.

Ahmed B.

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