Contrairement aux années précédentes où à l’entame du Ramadhan, les prix des fruits et légumes grimpent à des hauteurs inaccessibles aux bourses moyennes, cette année, au grand bonheur des ménagères, au cinquième jour du Ramadhan, ces prix au marché hebdomadaire de l’Edimco d’Iheddaden, à Béjaïa, semblent observer une certaine stabilité. Contents de remplir leurs couffins, les pères de familles ne cherchent même pas à savoir si cette disponibilité de produits agricoles est due à l’offre qui répond à la demande ou si cela est dû à une prouesse des pouvoirs publics qui ont réussi à endiguer l’appétit insatiable des intervenants dans la distribution de ces produits. D’habitude, au début du Ramadhan, les prix de certains produits comme la tomate, la courgette, la salade ou les oignons se multiplient par deux ou trois, voire plus. Cette année, le prix de la tomate varie entre 40 et 60 DA selon le calibre et la fraicheur de la marchandise. La salade est cédée entre 70 et 100 DA, quant aux oignons, leur prix a subi une légère augmentation pour s’afficher entre 45 et 60 DA mais cela ne semble pas être une conséquence du Ramadhan, puisque les prix de 35 ou 40 DA de la semaine dernière étaient plutôt le résultat de la récolte des oignons et du poids de leurs feuilles encore vertes, un peu comme l’ail qui s’est cédé entre 30 et 40 DA au moment de sa récolte et qui se vend aujourd’hui à pas moins de 250 voire de 300 DA le kilo. Les poivrons ont cependant connu une légère augmentation puisqu’ils passent de 50 ou 60 DA à 90 DA. Le prix des pommes de terre s’est stabilisé autour de 40 et 50DA. Les haricots verts d’excellente qualité mais dont les gens ne raffolent pas tellement au mois de carême sont proposés entre 100 et 120 DA. Les courgettes et les carottes qui pourraient éventuellement aider à relever la consistance de la chorba sont vendues respectivement entre 50 et 60 DA et entre 60 et 80 DA. Les blettes, qui sont très demandées en cette période, parce que mélangées à de la viande hachée bien épicée, servent à la confection des bourek, sont cédées entre 60 et 80 DA la botte, selon la fraicheur de leurs feuilles. Pour ce qui est des desserts, les ménagères ont l’embarras du choix entre les pastèques à 30 DA et le melon à 50 DA ou les pêches à 70 DA et les nectarines dont c’est la saison à 110 DA.
B. Mouhoub
