Vraisemblablement, c’est un bras de fer qui vient d’être engagé entre les citoyens des localités de Bouaiche et d’At Bechkir, toutes deux relevant de la commune de Bechloul, avec les services de l’Algérienne des Eaux. En effet, hier matin, les villageois se sont entendus à se rendre en masse au chef-lieu de leur commune et ont fermé le siège de l’ADE pour faire entendre leur voix et par la même attirer les responsables concernés quant à la prise en charge effective de leur préoccupation. Et pour transmettre à qui de droit leur revendication, les protestataires se sont rendus au siège de la daïra pour s’entretenir avec son premier responsable. Une fois sur place, le chef de la daïra a reçu une délégation en présence des autres responsables dont celui de l’Algérienne des Eaux. Après un débat fructueux, il a été décidé dans l’immédiat de rouvrir les vannes et reprendre dans un premier temps l’alimentation de ces deux villages en eau potable, en attendant l’étude minutieuse de la revendication des citoyens par les services compétents. Il faut dire que le recours à cette démonstration de force est survenu suite à la décision prise par les responsables de l’ADE d’interrompre l’alimentation de ces localités en eau potable tant que les villageois refusent l’installation des compteurs. Ces protestataires, selon leurs propos, tentent d’apporter une autre version des faits en avançant des arguments portant sur leur prise de position. Selon eux, pas question de payer des factures de consommation d’eau acheminée dans une conduite à risques. C’est, d’ailleurs, ce que nous déclare R. D., un citoyen de la localité de Bouaiche, en disant : «Nous ne sommes pas opposés à honorer les factures de consommation, mais nos responsables doivent savoir que l’eau qui arrive dans nos robinets passe dans une conduite en amiante, réalisée il y a plus d’une vingtaine d’années. Et vous savez tous les conséquences néfastes que provoque cette matière et ses effets déplorables sur la santé du consommateur. Nous ne demandons que la rénovation de ce canal et de là personne ne pourra enfreindre la loi.»
S.M.
