Comme à chaque mois de Ramadhan, des commerces occasionnels notamment de certains produits alimentaires sensibles, telles les confiseries, gâteaux et autre friandises, poussent comme des champignons.
Ces vendeurs se positionnent dans les points stratégiques pour écouler leur marchandise enveloppée d’impuretés faite de poussière et gaz toxiques que dégagent les pots d’échappement des milliers de véhicules, du fait que ces matières dégoulinantes de sucre fendu, miel artificiel et autres ingrédients collants accrochent tout ce qui flotte dans l’air, y compris les mouches ou de minuscules insectes invisibles à l’œil nu. On retrouve ces étales de fortunes, eux-mêmes sales, en bordure des principaux boulevards des villes, des carrefours ou devantures de magasins partout dans la région, que ce soit à Ahnif, à la nouvelle ville de M’Chedallah, à Raffour ou à Chorfa pour ne citer que les agglomérations traversées en plein milieu par des routes à grande circulation, telles que les RN5, 30 ou encore 15 en direction de Béjaïa. Un état de fait qui s’est généralisé et qui se passe en toute impunité au su et au vu des autorités. Un révoltant laisser-aller qui s’explique du fait que cette activité répressible concerne de nombreuses institutions étatiques qui se partagent la responsabilité à l’image des services d’hygiène des APC, ceux du commerce et ceux de la prévention relevant du secteur de la santé. Sinon, comment expliquer la présence en grand nombre de ces revendeurs qui s’adonnent à l’écoulement d’une marchandise polluée sans que personne ne lève le petit doigt pour y mettre le holà. Ce qui est inexplicable cependant, est le fait que ces matières alimentaires exposées sans aucune protection trouvent preneurs avec des nuées de clients qui s’agglutinent autour de ces étales, répugnants pour la plupart. Les plus prudents de ces revendeurs interviennent de nuit, immédiatement après la rupture de jeûne, pour éviter la saisie de leur marchandise par d’éventuels contrôleurs. Jus, boissons gazeuses, pain, fruits et légumes n’échappent pas à cette exposition anarchique, directement sous un soleil caniculaire, et ce, à longueur de journées. Il est temps que les organismes directement concernés sortent de leur léthargie et investissent le terrain pour y mettre de l’ordre et réduire de l’impact négatif sur la santé publique dont les retombées désastreuses de ce genre d’activités anarchiques n’est plus à souligner.
Oulaid Soualah

