Le stationnement anarchique est devenu une marque de fabrique dans le centre-ville de Bouira. Les parkings légaux sont rarissimes pour ne pas dire inexistants. En dépit de la présence des panneaux de signalisation indiquant la période où le stationnement est permis, des automobilistes imposent leur dictat en stationnant anarchiquement dans ces lieux. Il faut dire que ces dernières années, le nombre de voiture a fortement augmenté au chef-lieu de wilaya, à cela s’ajoute le manque d’aires de stationnement ainsi que le piétinement du projet de réalisation du parking à étage, ce qui rend la vie quotidienne des citoyens des plus pénibles. D’un autre côté des jeunes qui s’érigent en gardiens des lieux sans pour autant donner la moindre garantie quant à la sécurité du véhicule, travaillent sans autorisation de la part l’APC de Bouira, et cette dernière n’a rien fait pour les empêcher de squatter ces lieux. Au quotidien, les automobilistes ne cachent pas leur ire face à cette situation. Ainsi, des échauffourées et bagarres s’éclatent entre les soi-disant «propriétaires du parking» et les conducteurs. À ce propos, Abdelkader, 45 ans, habitant à la cité Ecotec, dira avec rage : «je peux vous affirmer que pour se garer, il faudra un miracle. Les rares endroits où l’on pourra stationner sont gardés par des jeunes réclament à chaque fois de l’argent, c’est inadmissible!». Un autre quadragénaire, fonctionnaire à l’OPGI, témoigne : «les autorités locales sont absentes, c’est pour cette raison que ces jeunes s’emparent des lieux et font leur loi, et ce, au su et au vu des policiers qui semblent être dépassés. Nous n’avons pas le choix, nous les chauffeurs, que de se plier à leur demande, car moi par exemple, je gare quotidiennement mon véhicule ici, et si je ne paie pas, je risque de le trouver endommagé». À la cité ouest, un médecin généraliste partage la même opinion, il déclarera : «cette situation est inacceptable, il faut dégager ces parkings, doit-on payer le gardien parce qu’il est juste là ? C’est injuste !», s’indigne-t-il. Le marché des fruits et légumes sis au centre-ville, la cité Ecotec, le château d’eau, la cité Farachati ou encore l’ancienne gare routière, ce sont là les points noirs qui ternissent l’image de la ville. N’est-il pas temps pour que les travaux de réalisation d’un parking à étage soient accélérés et les aires de stationnement aménagées pour éradiquer ce fléau ?
A.K.
