«Nous œuvrerons à redonner au cinéma algérien sa place d'antan»

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Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a affirmé vendredi dernier à Alger, qu’il œuvrera « à redonner au cinéma algérien sa place d’antan », soulignant qu’il avait une vision précise pour concrétiser cette démarche, avec le concours des professionnels de ce domaine. « Nous devons réfléchir à redonner au cinéma algérien sa place d’antan », a indiqué le ministre de la Culture dans une allocution prononcée lors d’une conférence organisée par l’Association algérienne des études philosophiques (AAEP), en coordination avec l’association culturelle « lumières ». « Nous réfléchissons à baptiser l’un des établissements culturels du nom du défunt Amar Laskri », a-t-il précisé lors de cette conférence organisée à la bibliothèque nationale d’El-Hamma, ajoutant qu’il veillerait à « perpétuer cette tradition, en baptisant les différents établissements culturels des grands noms d’artistes pour préserver leur mémoire ». Il a évoqué le parcours militant et professionnel du réalisateur Amar Laskri dont l’œuvre restera à jamais gravée dans la mémoire des Algériens », précisant que cet hommage « vient en reconnaissance de ce grand homme qui a servi la patrie et la culture », souhaitant qu’il soit suivi d’une rencontre plus élargie. La conférence, qui s’est déroulée en présence de plusieurs figures artistiques et culturelles, a été l’occasion d’écouter les témoignages des compagnons du défunt et d’artistes ayant collaboré avec lui, notamment Ahmed Rachedi, Abdelhamid Rabia et Hassan Benzerrari, qui ont passé en revue le parcours et l’œuvre de Laskri, saluant son combat continu pour le développement et la préservation du cinéma algérien. Au début de la conférence, un documentaire sur la vie et l’œuvre de Amar Laskri, produit par l’Association « lumières » et réalisé par Amar Rabia a été projeté. Il comporte des témoignages d’artistes et des extraits des différents films de Laskri, notamment « Patrouille vers l’est », à propos duquel le réalisateur Rabah Laradji a dit qu’il était l’un des meilleurs films algériens sur la révolution nationale, car ayant traité la question « avec une vision purement algérienne, des points de vue technique et interprétation ». La deuxième partie de la conférence a été consacrée à la relation entre l’art, le cinéma et l’histoire, à travers les films consacrés à la révolution. Vu l’importance de cette question, les organisateurs ont estimé qu’il fallait lui consacrer plus de temps, d’où la nécessité d’organiser un colloque international sur l’art et l’histoire pour définir la relation entre le cinéma et l’histoire.

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