Une voix qui s’affirme

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Il n’est pas encore connu du grand public. Mais ceux qui le fréquentent de près, à l’image de Brahim Médani, Zinou, ou encore « Bichou  » pour ne citer que ses trois complices au studio « Sono Star », ne disent que du bien de lui, même si, en face, ils ont plus tendance à le taquiner.La sulfureuse Hassiba Amrouche l’appelle « Mon Karim! ». C’est, bien entendu, une grosse marque de sympathie pour le « petit » beau gosse qu’il est. Il est Kabyle, c’est sûr, et il en est fier de ses origines. Sa troupe, ce sont ses compères qui rodent au studio « Sono Star » d’Alger. Karim Addar a grandi à Alger où sa famille s’est établie depuis des années. Il aime le chant, le rythme, la vie. Un bon vivant quoi ! Du genre Allaoua. Son style aussi. Mais timide de nature, il peine à parler de lui. Ses amis sont convaincus que son travail le révélera au grand jour, tôt ou tard. Il a une tête qui passe, une belle voix, il aime ce qu’il fait, il ne désespère jamais de ce qu’il entreprend ; et à entendre ce qu’il chante, on penserait de lui un amoureux malheureux. Et c’est ce qu’il faut généralement pour avoir l’inspiration, et réussir. L’an dernier il a édité son tout premier album intitulé « Thamediezthe », un beau cocktail de mots doux, et amères, le tout chanté sur des rythmes parfois de joie, accélérés, et d’autres d’amertume, moins emballés qui invitent à l’écoute, à la compassion. Il ne prétend pas maîtriser tout mais il s’exerce à y arriver. Et il le réussit pas mal pour un début. Dans le CD, il a mis six chansons. Tout est à lui sauf « Aassasse » que lui a composé un ami, Ahmed. Zinou, le petit génie, lui a fait les arrangements à « Sono Star ». Amine Torki s’est chargé du reste. Le tout a permis à Karim de mettre le pas d’un bon pied dans cet univers impitoyable du chant. Désormais, une voix nouvelle s’est affirmée. A découvrir !

Amel C.

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