Journée d’information et de sensibilisation sur le Ramadhan et la santé

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L’association culturelle «Assirem» de Tizi-Gheniff a organisé avant-hier, une journée d’information et de sensibilisation sur le Ramadhan et la santé au niveau de la bibliothèque communale. En effet, si l’exposition a retenu l’attention des nombreux visiteurs, il fallait attendre le début de l’après-midi, à quatorze heures plus exactement, pour voir se remplir la grande salle de réunion qui allait accueillir une conférence animée par les docteurs Hamid Foual, néphrologue, Mouloud Bouhadjar, chirurgien pédiatre, Hadj Abdeslam Chérif, pharmacien, ainsi que Hadj Amar Rakem, technicien supérieur de la santé. Ainsi, après avoir souhaité la bienvenue aux conférenciers et à toute l’assistance composée essentiellement de jeunes lycéens et d’étudiants ainsi que des enseignants des différents paliers, le président de l’association «Assirem» donna la parole au docteur Hamid Foual qui traitera de l’importance de ce mois sacré sur le corps humain, et du jeûne en général. «De nos jours, en Occident, les spécialistes prescrivent dans le traitement pour leurs malades, ce qu’ils appellent le jeûne thérapeutique, d’autant plus qu’ils sont arrivés à la conclusion que le corps humain se doit de prendre une pause avec les aliments solides, pour mettre au repos son système digestif, ce qui provoque inévitablement une normalisation de la flore intestine. Donc, il y aura tout simplement une purification du corps par l’élimination des toxines ainsi qu’une diminution de phénomènes inflammatoires», soutiendra le conférencier tout en s’attaquant à la manière de s’alimenter pendant ce mois de Ramadhan. Le second orateur, en l’occurrence le docteur Mouloud Bouhadjar, conseille l’assistance à une meilleure prise en charge de soi-même lors de la rupture du jeûne en s’astreignant à une meilleure chrono-alimentation. «Nous constatons, à la rupture du jeûne, une précipitation sur les aliments qui se traduit par la prise d’un repas lourd qui conduit souvent aux services des urgences des polycliniques et des hôpitaux, alors qu’il convient normalement de s’alimenter en usant de ce large temps compris entre le moment de la rupture du jeûne et de l’imsak, soit à peu près plus de sept heures de temps. Donc, il est impératif que le jeûneur doit s’alimenter au moins trois fois pendant cette période tout en évitant tout ce qui n’est pas naturel, comme les sodas ou autres aliments en conserves», dira-t-il. Les interventions de MM. Hadj Abdeslam Chérifi et Hadj Amar Rakem seront également très suivies par l’assistance. «Pourquoi, pendant la journée, les services des urgences de la polyclinique de Tizi-Gheniff ou de l’EPH Krim Belkacem sont quasiment vides alors que juste après le f’tor, ces mêmes services sont submergés par des malades ? La cause est très simple et n’a besoin d’aucun dessin car, tout simplement, les gens ne s’appliquent pas et ne se conforment à aucune règle d’hygiène d’alimentation alors que la chose pourrait facilement être évitée si les jeûneurs prenaient le temps nécessaire pour s’alimenter», conclura Hadj Amar Rakem. Après donc ces interventions, un large débat fut instauré et qui s’avérera d’un haut niveau d’autant plus que l’assistance jouit d’un haut niveau d’instruction. «Nous venons de passer un agréable moment à la bibliothèque. Cela a été très bénéfique et je dois avouer que c’est la première fois que je prends connaissance de cette chrono-alimentation car, comme vous savez, en étant étudiant, on ne pense pas vraiment à ces choses là on a simplement en tête le souci de ce qu’on va nous servir au resto U», nous dira, avec le sourire, cet étudiant.

Essaid Mouas

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