La policlinique d’Ahnif est l’une des institutions étatiques de cette commune qui enregistre quotidiennement une activité de ruche du fait d’être d’abord située au milieu du gros centre urbain qui fait office de chef-lieu de commune, un ancien centre de regroupement créé par les forces coloniales où ont été regroupées les populations des 07 villages de la région d’Imelahen et une partie de celle de M’Chedallah, d’où une forte concentration démographique. La polyclinique est opérationnelle depuis 2007 et ne cesse, depuis, d’étendre ses prestations de services à de nouvelles spécialités dont quelques unes inexistantes ailleurs, dans la wilaya de Bouira, sinon rares, à l’image de la cytologie, un service des plus actifs et le plus sollicité même hors circonscription. En effet, ce service cytologie spécialisé dans le dépistage du cancer du col de l’utérus, reçoit, de presque toute les daïras de la wilaya, des échantillons de frottis pour exploration. Nous apprenons de son chef de service, le Dr Khelal, que rien que pour le 2ème trimestre de l’année en cours, pas moins de 464 échantillons de frottis ont été transmis par la commune de M’Chedallah, 05 de l’EPSP de Bouira, 175 de l’EPH de la même commune et 141 de Ain Bessem. Ce qui donne un total de 781 frottis explorés au 30 de ce mois de juin, soit un plan de charge assez important pour un effectif de ce service réduit à un médecin et un laborantin depuis presque une année. Avant, ce service comptait 03 biologistes, mais qui ont quitté la structure et ne sont pas remplacés à ce jour. Un cas de figure qui doit bénéficier d’une priorité absolue du fait du nombre de frottis à explorer qui ne cesse d’augmenter. Ceci d’autant plus que l’EPSP d’Ahnif a mis sur pied, en collaboration avec le mouvement associatif, un programme composé de campagnes de sensibilisation suivie de celle de dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein à travers les communes de la daïra de M’Chedallah. D’où cette incontournable nécessité de renforcer l’effectif de ce service névralgique. Pour ce qui est des autres prestations, cette polyclinique compte un cabinet de consultations en médecine générale, en parallèle à ceux de pas moins de 09 spécialités, dont la psychiatrie, la psychologie, l’orthophonie. Ceci en plus des consultations en dermatologie, en chirurgie, en rhumatologie, en néphrologie, en pédiatrie et enfin un service de prévention maternelle et infantile (PMI). On y retrouve aussi une radiologie avec une gamme complète d’imagerie pour l’exploration du squelette et enfin un cabinet dentaire. La seule insuffisance relevée au niveau de cette polyclinique est l’absence d’un point de garde, et ce, malgré sa position stratégique en bordure de la RN5, à proximité du plus important carrefour routier de l’Est du pays, où se rencontrent la RN5 Alger-Constantine et la RN26 Bouira-Béjaïa. De plus, le tronçon de la RN5 est l’un des plus meurtriers en matière d’accidents de circulation à l’échelle nationale. Voilà une autre priorité absolue au niveau de cette institution de santé qui doit être prise en charge rapidement, d’autant plus que, dans cette commune, sévissent plusieurs maladies endémiques dont de nouveaux cas sont signalés périodiquement tels que l’asthme. Une maladie due à des facteurs de pollution résultant d’un climat et environnement spécifiques. Ajouter à cela des maladies néphrétiques dont le nombre de malades ne cesse d’augmenter. Des maladies qui se manifestent par de violentes crises qui nécessitent une urgente prise en charge, dont cette polyclinique pourrait bien s’acquitter par l’ouverture de deux salles de gardes hommes et femmes, comme cela s’est fait dans les communes d’Aghbalou et Ath Mansour. Le projet d’extension est faisable, et ce, d’autant plus que cette institution de santé est mitoyenne d’un terrain vague inexploité d’où une possible agrandissement sachant qu’une aile de la policlinique est occupée par le service d’hémodialyse relevant de l’EPH.
Oulaid Soualah
