Six mois après l’inauguration de la stèle Krim Belkacem dans l’enceinte du siège de l’APC par le ministre des Anciens moudjahidine, M. Tahar Zitouni, les responsables de la wilaya ont pris leur engagement quant au règlement financier des entreprises ayant notamment réalisé les travaux d’aménagement. « C’est une enveloppe d’un milliard de centimes qui vient d’être réglée au profit des entreprises. Nous sommes satisfaits que ce projet est finalement concrétisé en dépit de quelques petits problèmes », nous confiera le maire. Dans cette commune, il y a lieu de rappeler qu’une liste de 785 martyrs a été aussi gravée sur un tableau mural, en attendant de la terminer entièrement car le travail est en cours lorsque l’on sait que le fichier communal comprend plus de mille martyrs. Par ailleurs, la population de cette commune martyre a très bien accueilli l’idée de la réalisation sur la RN12 les portraits des colonels de la wilaya, qui seront dévoilés, aujourd’hui. La place réservée au Lion de Djebels, à l’entrée de la ville de Tadmaït, est jugée par tous très bien choisie. « Nous pouvons dire que nos martyrs trouvent finalement leur place. Les portraits des onze grands hommes de la wilaya est une grande reconnaissance pour ces pionniers de la guerre de libération nationale », constatera un membre de la famille de Krim. Justement, pour la célébration de ce cinquante troisième anniversaire de l’indépendance, l’APC et l’ONM locale ont programmé notamment des dépôts de gerbes de fleurs au carré des martyrs de la bataille du 6 janvier à Bougarfène, au carré des martyrs de la bataille du 5 mars 1959 à Tachtiouine, au carré des martyrs de la bataille du 15 mars 1955 à Tafoughalt et au carré des martyrs de Tarikht. C’est ce dernier qui a été choisi pour accueillir les festivités officielles prévues dans cette commune. Notons qu’à l’occasion, les associations des enfants de Chouhada et l’ONM réitèrent leurs appels aux responsables de la wilaya et au ministère des Moudjahidines afin d’intervenir en vue de déterrer les corps de plus de cinquante civils gazés à l’intérieur d’un tunnel au lieu-dit Afroun à Ihidoussène après avoir fui les intenses bombardements de l’avion française lors de la grande bataille du 6 Janvier 1959. « Cinquante trois ans après l’indépendance du pays, leurs ossements sont toujours dans cette grotte dont l’entrée avait été bétonnée avant d’être gazée « , nous révélera un ancien maquisard.
Amar Ouramdane