L’association « Amazigh » du village Izemmouchène de Boumahni a invité, pour la soirée ramadhanesque de vendredi dernier, toutes les associations de Boumahni et d’Aïn-Zaouïa, ainsi que tous les citoyens intéressés, à un débat sur la violence.
«Nous avons profité de ce mois de ramadhan et de ses veillées pour organiser une conférence suivie d’un débat autour du problème de la violence qui est devenue un véritable fléau dans notre société», nous a expliqué M. Boussad Zimmouche, vice- président de ladite association et membre de l’exécutif communal de l’APC d’Aïn-Zaouïa. Durant cette rencontre, la nombreuse assistance, constituée en majorité de jeunes, prendra connaissance d’abord de la définition qui est donnée à la violence et qui n’est autre que l’utilisation de la force physique ou psychologique pour contraindre, pour dominer, pour causer des dommages ou pour donner la mort.
En ce qui concerne la typologie de la violence, le conférencier fera remarquer qu’il en existe plusieurs outre celle vécue par tout le monde à savoir les disputes familiales ou conjugales, celle subie dans le milieu scolaire ou professionnel, dans les stades, la violence envers les femmes et les démunis, comme il existe d’autres types de violence que peuvent subir les citoyens de la part de l’Etat, celle politique et économique. Dernièrement, une nouvelle violence est apparue, on l’appelle la cyber-violence.
Cependant, le sera principalement axé sur les violences qui se manifestent actuellement dans la société algérienne, et particulièrement dans le milieu rural, alors que naguère, bien qu’il ait toujours existé le phénomène n’était pas aussi généralisé et aussi grave. «La violence, ce n’est pas seulement des coups qu’on reçoit, elle peut être aussi verbale ou morale. Un simple regard peut faire mal», dira cet étudiant qui appelle à ce que chacun contrôle ses impulsions et réfléchisse avant d’agir.
La violence au sein même de la famille a suscité le plus d’intérêt durant le débat. C’est en effet à la maison que la plupart des violences sont commises. «Je pense que la cause principale de la violence qui éclate dans les familles, qu’elle soit conjugale ou entre les différents membres, est tout d’abord liée aux problèmes économiques. Le manque d’argent aboutit inévitablement aux disputes et aux querelles. Il est par ailleurs évident que les changements opérés dans le mode de vie dans nos villages, et dans la société en général, sont également une source de problèmes», dira un autre étudiant. C’est aux environs de minuit que le modérateur mettra fin au chaud débat, en remerciant la nombreuse assistance d’y avoir participé et d’avoir enrichi les discussions de différentes opinions. La soirée fut des plus instructives, de l’avis de tous les présents.
Essaid Mouas

