Malgré de nouvelles habitudes alimentaires de certaines familles durant le mois de carême, le poisson demeure toujours prisé chez certaines autres qui, malheureusement, n’en trouvent pas sur le marché de Aïn El Hammam, ces derniers temps. Habitués à occuper un recoin à l’entrée Est de l’aire du marché hebdomadaire, les poissonniers ambulants ne s’y sont plus manifestés depuis le début du mois de Ramadhan, au grand dam des consommateurs qui ne peuvent faire l’impasse sur leur plat de sardines hebdomadaire. Constatant cette absence qui dure maintenant depuis près de quinze jours, les amateurs de la sardine doivent, malgré eux, se rabattre sur d’autres produits de substitution. «Nous avons pour habitude de consommer du poisson frais une à deux fois par semaine, en toute période de l’année. Contrairement aux années passées, les poissonniers boudent la région depuis le début du mois de carême. C’est à croire que les fruits de mer ne se consomment que dans les grands centres urbains», indique un amateur de bonne chair qui ajoute qu’il n’a d’autres choix que de se rabattre sur les produits congelés où les magasins offrent un choix limité en la matière. Certains pensent que la demande diminue pendant le mois sacré et la chaleur aidant, dissuade les marchands de poisson de se déplacer jusqu’à Michelet. Ne disposant que de camionnettes bâchées, ils ne veulent pas prendre le risque de voir leur marchandise avariée après un trajet de près de cent kilomètres. Par ailleurs, la vente de leur produit à l’air libre, en plein soleil, faute de poissonnerie ne les encourage nullement à tenter l’aventure. «On attendra l’Aïd», ironise un citoyen. Les voyageurs possédant des véhicules profitent de leur passage à Tizi-Ouzou ou dans les villes côtières pour s’approvisionner en poisson. «J’ai toujours une glacière dans la malle de ma voiture. Il m’arrive d’en trouver à des prix abordables», dira un voyageur. Les propriétaires de magasins équipés pour les produits congelés devraient profiter de la situation pour se mettre à la vente du poisson frais pour rentabiliser leur matériel et leurs locaux et, ainsi, fidéliser une nouvelle clientèle.
A.O.T.