La route de Taghzouyt et de Ain Skhoun qui continue sur Ighil-Oudjilbane pour rejoindre le CW 34 à hauteur d’Amtik n’Tafath, n’en est une que par le nom au-delà du portail d’entrée nord de l’université Targa-Ouzemour.
C’est une suite de cratères très profonds et dont les bords risquent, à tout instant, d’arracher le carter de votre véhicule si vous ne faites pas attention où vous mettez les roues. Si en hiver, ce n’est que le bas de la voiture qui arrache la butée formée par la terre molle qui s’entassait dans ces cratères, au contact des bords de ces derniers, en été par contre, où ces «étangs» se voient asséchés par la chaleur, c’est le carter du véhicule qui s’arrache complètement au moindre choc avec les bordures des trous. C’est dire le calvaire que vivent les habitants de ces régions au quotidien sans que les services concernés ne bougent le petit doigt malgré moult réclamations émises par les usagers de cette route, notamment les transporteurs de voyageurs.
A chaque fois que ces services sont sollicités pour se pencher sur la question, la même réponse est donnée aux citoyens, celle de devoir attendre la fin des travaux d’assainissement programmés sur cette route. Or, cela fait plus de deux années depuis que l’on parle de ces travaux sans voir du concret. Djamal Bouchara, président de l’association socioculturelle de Ain Skhoun, dira, désolé à ce sujet : «Les ouvriers chargés d’effectuer les travaux d’assainissement sur cette route ne se présentent au chantier qu’un jour par mois. C’est dire que ce chantier ne se terminera pas de si tôt !».
Les habitants de ces régions sont persuadés, toutefois, que cette histoire de travaux d’assainissement que les services concernés leur sortent à chaque fois qu’ils réclament la réparation de ladite route n’est qu’un prétexte pour ne pas inscrire le projet de réfection. Cette route, si elle parviendrait à être refaite, soulagera non seulement les habitants des régions suscitées, mais contribuera aussi grandement à fluidifier la circulation au niveau du carrefour d’Aamriou et de la RN 24, puisqu’elle donnera accès aux plages de Boulimat de Saket via Amtik n’Tafath.
B. Mouhoub