Près d’une centaine de Mouzabites se sont rassemblés en début d’après-midi d’hier devant la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger, pour dénoncer le climat d’insécurité qui règne à Ghardaïa, ces derniers jours.
«Le terrorisme à Ghardaïa», «Où est la sécurité», «Non à la violence», ce sont les slogans scandés par les citoyens de la wilaya de Ghardaïa qui ont exprimé leur ras-le-bol quant à la continuation des actes de violence dans cette wilaya. Après une bonne période d’accalmie, les affrontements ont repris depuis le 5 du mois courant, dans plusieurs communes de la wilaya.
Ces actes de violence ont engendré la mort d’un citoyen dans la commune d’El Kararan, ainsi que deux autres et un policier à Beriane. «On vit dans une insécurité totale. On ne peut pas sortir de la maison», a lancé un des protestataires rencontré sur place. Et à un autre d’ajouter : «Où sont passés les services de sécurité ? Pourquoi n’assurent-ils pas la sécurité des biens et des personnes ? Que font-ils à Ghardaïa ?», s’est-t-il interrogé.
Les Mouzabites ont estimé que la situation va se dégrader davantage, si les autorités publiques restent indifférentes. «Il faut une véritable mobilisation des services de l’Etat pour trouver une solution adéquate et mettre fin aux actes de violence à Ghardaïa», ont-ils plaidé. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, a procédé jeudi dernier, à Ghardaïa, à l’installation d’une commission interministérielle chargée de l’examen des voies et moyens à même de maîtriser la situation dans cette wilaya.
Présidée par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, la commission agit conformément aux orientations du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et aux «strictes directives» du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Samira Saïdj
