Un Ramadhan dans le noir à Aït Sidi Ali

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Les habitants de la localité d’Aït Sidi Ali (Barbacha), plus précisément ceux d’Irmane, n’oublieront pas le mois de Ramadhan de cette année passé dans un noir quasi-total suite à un éclairage public défectueux, alors que partout ailleurs, l’on profite de soirées ramadhanèsques bien animées.

Cette absence de lumière, dira A. Louhab Kendira du mouvement associatif local, est due à la défectuosité de deux contacteurs, deux pièces dont le prix d’achat ne dépasse pas les 7 000 dinars, selon l’orateur. Mais comme un malheur ne vient jamais seul, et connaissant la crise que vit la commune en ce moment, de laquelle dépend ce grand village qui compte quelque 4 000 âmes, lequel sombre dans le noir depuis plus d’un mois, la panne ne peut être réglée du fait que les responsables communaux ont sèchement fait savoir aux habitants du village sans éclairage qu’ils ne sont pas en mesure d’acheter ces contacteurs.

Une commune qui ne peut pas débourser 7 000 dinars pour rétablir la lumière nocturne aux habitants, surtout en ce mois de Ramadhan et à l’approche de la fête de l’Aïd, explique clairement le chaos de la municipalité qui se trouve dans l’impasse. Désormais, ces habitants ont bien compris qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour prendre en charge leurs propres doléances, et le défi est d’ores et déjà lancé ! Lors de notre visite nocturne dans ce village qui, en outre, avait bénéficié il y a peu d’années d’un projet d’éclairage public, nous avons constaté un branle-bas de combats chez les jeunes de ce village très motivés à s’occuper des préoccupations de la population.

Ainsi, des actions purement sociales consistant à porter de l’aide aux familles nécessiteuses en ce mois de solidarité ont été initiées pat les jeunes d’Ait Sid Ali. Se voulant surtout dans l’autogestion, ils se préparent à trouver d’eux-mêmes les moyens financiers d’abord pour l’achat des contacteurs pour réhabiliter l’éclairage. Ils aspirent à instaurer définitivement cette dynamique à l’effet de s’occuper de leur village, et ainsi apporter soutien et assistance à leurs prochains le temps que leur commune sorte du coma dans lequel elle sombre.

Nadir Touati

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