Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assuré, avant-hier à Ghardaïa, que l’État est déterminé à prendre les mesures appropriées et fermes pour éradiquer toute forme de violence et rétablir la quiétude et la paix dans la région.
S’exprimant devant un parterre de membres de la société civile, des notables et des sages du tissu social de la wilaya de Ghardaïa, M. Sella a réaffirmé qu’il veillera à l’application des mesures prises par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en vue de restaurer la sécurité la paix et la cohésion sociale dans cette région, jadis « un exemple de cohésion sociale qui faisait la fierté de l’Algérie ».
Rappelant succinctement les mesures prises par le président de la République, le Premier ministre a souligné que le commandant de la 4ème région militaire a été chargé de «superviser l’action des services de sécurité et des autorités locales pour rétablir l’ordre public et préserver la sécurité des personnes et leurs biens à travers la wilaya de Ghardaïa». Il a appelé l’ensemble de la société civile, du mouvement associatif et les jeunes à fédérer leurs efforts pour «mettre en échec les dessins et visées malsaines de certaines personnes qui veulent toucher à l’unité nationale».
«L’Algérie est une et unie, indivisible», a réitéré le Premier ministre, en soulignant que cette ligne ne peut être franchie et que le peuple algérien est conscient, après le lourd tribut qu’il a payé pour libérer le pays de la colonisation et la sauvegarde de son intégrité territoriale. «Le commandant de la 4ème région a toutes les prérogatives, conformément aux lois de la République, pour rétablir l’ordre même en instaurant un couvre-feu, interdisant les manifestations, les attroupements», a-t-il rappelé. Le Premier ministre a appelé l’ensemble de la composante sociale de la wilaya de Ghardaïa à aider et à concourir pour le maintien de l’ordre, le retour de la paix et la quiétude dans la région. «Nous sommes tous des Algériens et nous devons vivre ensemble dans la concorde et veiller à la fraternité et le respect de l’autrui», a-t-il affirmé.
Le Premier ministre qui était accompagné du ministre de la Justice, garde des sceaux, des commandants de la Gendarmerie nationale et de la 4ème région militaire, a réaffirmé que « l’Etat va appliquer les instructions du président de la République, avec diligence et sévérité pour mettre un terme aux violations de la loi à travers la wilaya de Ghardaïa et notamment l’atteinte à la sécurité des personnes et des biens ». M. Sellal a réaffirmé que le rôle du gouvernement consistant à assurer et à veiller la stabilité du pays et à œuvrer pour le développement économique des différentes régions du pays en appelant les habitants de Ghardaïa à la sagesse et la compréhension pour surmonter cette situation. Auparavant, le Premier ministre a présidé à son arrivée à Ghardaïa, avec les autorités concernées, une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire dans la wilaya en présence du chef de la 4ème région militaire.
La visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Ghardaïa intervient dans le cadre de la mise en œuvre des discisions arrêtées, mercredi dernier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors d’une réunion d’urgence consacrée à la situation prévalant à Ghardaïa et au cours de laquelle le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre de « veiller, avec le ministre de la Justice, Garde des sceaux, afin que le Parquet prenne en charge, avec diligence et sévérité toutes les violations de la loi à travers la wilaya de Ghardaïa et notamment l’atteinte à la sécurité des personnes et des biens. M. Sellal a conduit une délégation composée du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, du général de corps d’armée, le commandant de la Gendarmerie nationale, Ahmed Boustila. Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Nourredine Bedoui, s’est rendu, mercredi dernier, à Ghardaïa en compagnie du directeur générale de la sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, et le chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, le général Nouba Menad, rappelle-t-on.