C’est un vrai désastre qui est causé par des primates nuisibles. Les habitations des victimes de ce nouveau fléau sont situées à hauteur des cités « Carrière » et « Ouzna », menacées par le singe magot, celle de «Laouader » quant à elle reçoit la visite des sangliers.
La proximité d’une partie du périmètre Nord de la ville de Kherrata avec une zone montagneuse en prolongement naturel du massif montagneux des gorges de Chabet-El-Akra, et celle d’une autre à l’Ouest, non loin d’une végétation intense, constituent un environnement idéal à certaines espèces animales sauvages pour se développer en toute quiétude, surtout avec l’abondance de la nourriture, constituée essentiellement des cultures maraichères des petits agriculteurs qui regardent impuissants ces «attaques» dont font objet leurs cultures. Un vrai désastre causé par des primates nuisibles.
Les habitations des victimes de ce nouveau fléau sont situées à hauteur des cités «Carrière» et «Ouzna», menacées par le singe magot, celle de «Laouader» qui reçoit la visite du sanglier. Pour le premier cas, cet animal qui se déplace avec ses petits en plein jour, est souvent remarqué sur les cimes des arbres fruitiers et autres plantations, et même sur les toits des habitations, engloutissant tous produits se trouvant sur leur passage, avec tous les risques d’infections que cela véhicule. A cela s’ajoutent les gaspillages collatéraux causés par l’espèce en question qui, en abandonnant son milieu naturel qui est les gorges de Chabet-El-Akra, riches en nourritures diversifiées, semble être dérangée dans son mode de vie.
Une situation dramatique qui pourrait avoir un lien avec la dégradation continue que subit l’environnement, à cause des décharges d’ordures ménagères et autres produits qu’on déverse quotidiennement au niveau de plusieurs endroits longeant le profond ravin de ce site touristique. Ceci en plus des fumées qui se dégagent des déchets incinérés, lesquelles sont non seulement nuisibles aux espèces animales qui y vivent, mais aussi polluent l’air le rendant irrespirable. Cette dégradation de l’environnement constitue également une menace réelle pour l’écosystème. Toute la richesse naturelle des gorges de Chabet-El-Akra de Kherrata, faisant partie du patrimoine touristique exceptionnel de la wilaya de Béjaïa, demande à être protégée et exploitée.
Pour l’autre animal sauvage à instinct agressif envers l’homme et dévastateur de cultures, qu’il soit en solitaire ou en meute, le sanglier en l’occurrence, il envahit beaucoup plus les jardins, les vergers et toutes cultures facilement accessibles, et ce, en quête de nourriture. Cet animal est aperçu, selon une source, au niveau de la localité de «Laouader», située à un kilomètre environ du centre-ville, où certains habitants reçoivent des visites inattendues de cet animal, particulièrement durant la nuit. Ces derniers n’arrivent toujours pas à trouver les moyens adéquats pour mettre fin à cet envahissement. Selon certaines déclarations, un sanglier a été surpris dans une terrasse d’une habitation.
En ce qui concerne le singe magot, bien que sa présence en zones habitées est nuisible dans la mesure qu’il peut être porteur de quelque maladie, ils n’en demeure pas moins que sa protection contre tout acte pouvant mettre sa vie en danger doit être de rigueur, car il fait partie de la faune que recèle les gorges de Kherrata. Par contre, pour ce qui est du sanglier et de par son comportement agressif et menaçant pour l’homme, des dommages qu’il cause aux cultures, il est souhaitable de prévoir des battues de cette espèce animale sauvage par voie réglementaire, afin de protéger les champs des agriculteurs ravagés par cet animal, et par ricochet, ralentir sa prolifération.
S. Zidane