La monnaie se raréfie

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Les pièces de monnaie indispensables lors de tout achat sont devenues très rares ces derniers temps. Une situation dont se plaignent tous les commerçants qui se demandent ce qui a pu arriver pour qu’elles aient disparu soudainement. Tous les marchands vous poseront la question avec insistance, à savoir si vous avez de la monnaie pour régler vos achats.

Si les petites pièces ont disparu depuis longtemps et qu’elles ne font plus partie du paysage monétique, les autres ayant cours fréquemment commencent à leur «emboîter» le pas. Billets ou pièces de moins de deux cents dinars sont convoités par tous les commerçants qui doivent à tout moment rendre la monnaie à des clients qui ne présentent que des billets de mille ou deux mille dinars. Les pièces de deux cents, de cent, de cinquante dinars et en dessous sont tellement convoitées que leurs détenteurs ne consentent à les sortir du portemonnaie qu’en cas de nécessité. Il semblerait même, comme nous l’ont affirmé plusieurs personnes, que «la monnaie se vend avec un pourcentage.

Il n’y a que les mendiants qui détiennent la petite monnaie qu’ils échangent toujours chez leurs contacts». Pour parer ou tout au moins limiter la difficulté générée par le manque de pièces de monnaie, certains commerçants ont trouvé le moyen d’arrondir les prix de revient de quelques articles qu’ils arrivent à écouler à l’occasion. On affiche les prix non pas pour un kilo de marchandises mais pour trois ou quatre. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre les marchands ambulants crier à l’adresse de leurs clients : «trois kilo pour dix» au lieu de «trente cinq dinars le kilo».

La raréfaction de la petite monnaie a débuté depuis longtemps avec la disparition des toutes petites pièces de vingt, cinq, dix, voire de cinquante centimes. Celles d’un dinar ayant toujours cours et dont la valeur a baissé sont rarement prises en considération et par les commerçants et par leurs clients. «On ne peut plus rien acheter avec un dinar», commente un client pour insister sur la dévalorisation de cette pièce. Il reste, cependant, à poser la question de savoir ce que sont devenues ces tonnes de pièces mises sur le marché par la banque d’Algérie ?

A.O.T.

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